Sur tous les fronts, on s’active à pacifier l’Est de la RD Congo. Ainsi, après l’annonce d’une rencontre directe entre Kinshasa et le M23 le 18 mars prochain à Luanda, c’est le lendemain c’est-à-dire hier 13 mars que la SADC tenait une réunion sur le même sujet. On a le sentiment qu’il y a de grands frémissements vers cette quête de la paix dont ont besoin ces populations souffre-douleur du M23 dans le Kivu.
Ce sommet extraordinaire en visioconférence sur la RD Congo a porté sur quelques points majeurs notamment le sort de la SAMIRDC, ce corps expéditionnaire composé de plusieurs nationalités, notamment de ceux de la SADC. Les chefs d’Etat se sont résolus à signer le départ de cette force importante, car encerclée par le Rwanda. Ce sommet a été précédé de cette possible table ronde RDC-M23 dont la date est connue, le 18 mars, mais non les participants, tant du côté du pouvoir congolais que du M23, et si des représentants vont faire le déplacement.
A Kinshasa du reste, on est arc-bouté à la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, et surtout au cadre de dialogue qui renvoie aux 2 processus celui de Luanda et celui de Nairobi.
Or, dans ces 2 processus, la RDC veut discuter avec le Rwanda, pas avec le M23 qualifié de « pantins ». Côté pile donc, la diplomatie officielle et surtout souterraine est en plein régime. Côté face, ce sont des artistes de la RDC et d’ailleurs, qui se démènent aussi pour jouer leurs partitions pour le retour de la paix au Nord et Sud Kivu.
Solidarité-Congo, c’est le concert caritatif soutenu par l’UNICEF et dont les fonds viendront en aide aux enfants victimes de la guerre. Et là, patatras, c’est le Rwanda, ou plus précisément l’Association des rescapés du génocide qui se rebiffe par rapport à la date choisie pour ce concert : 7 avril 2025. Une date qui marque le début du génocide rwandais de 1994, et désormais consacrée par l’ONU comme Journée internationale de réflexion sur le génocide. A partir du 7 avril et 100 jours après, ce sont des cérémonies mémorielles pour l’innommable à l’endroit des Tutsis et Hutus modérés. Le choix de cette date est consternant affirme en substance l’ambassadeur du Rwanda en France. Et encore, parmi les grands artistes tels Youssoufa, Fally Ipupa, Angélique Kidjo, il y a Gims récusé par le même avocat car le chanteur a tenu des propos haineux à l’endroit des Tutsis. Décidément, le chemin vers la concorde dans l’Est de la RDC est pavé de difficultés, alors qu’il urge sur le terrain que les hostilités s’arrêtent. On en saura un peu mieux au soir du 18 mars prochain.
La rédaction
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