Des opérations chirurgicales effectuées par des robots à l’hôpital, Mohamed 5 du Maroc, des drones qui transportent des poches de sang de Kigali à Butaré, au Rwanda, afin de perfuser des blessés… Et que dire des taxis volants en Chine, des voitures sans chauffeurs…l’intelligence artificielle, connue sous l’acronyme de IA est la Révolution du XXIe siècle. Le Maghreb, la RSA, l’Egypte, le Bénin, la Mauritanie sont à la pointe en Afrique.
L’humanité est en train de rentrer de plain-pied dans l’univers où des machines seront comme des humains : exécution des tâches quotidiennes, mais surtout, l’homme veut pousser l’outrecuidance pour doter ces robots de sentiments, des humanoïdes qui réagiront comme des bipèdes pensants en chair et en os.
Le sommet international sur l’Intelligence artificielle (IA) qui se tient à Paris, et qui a rassemblé plusieurs chefs d’Etat et patrons du monde, hier 10 février 2025, se veut un conclave pour capitaliser tout ce qui est réalisations actuelles et perspectives en la matière. Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé 109 milliards d’investissement en France dans les prochaines années dans le secteur.
La société MISTRAL veut être gagnante dans cette histoire. Comment l’Afrique compte-t-elle prendre ce train en marche pour ne pas que ses pendules tardent ? Déjà qu’il y a la fracture numérique à combler…
D’abord, résoudre la problématique de l’énergie. Constamment dans le noir pour des pannes d’électricité, l’IA sera difficilement gagnable, si l’électricité manque, ce qui impacte de facto, la question de la connectivité.
Certes, les compagnies, et les services de toutes sortes brandissent la publicité de 4G-5G, mais en réalité c’est la croix et la bannière pour souvent télécharger un simple fichier. Comment pourrait-on mouliner des lourds calculs avec des connectivités très très lentes ? Sans oublier les super-calculs, qui dit IA, dit hyper-calculs dont la plupart des pays africains ne sont pas dotés. Et faiblesse insigne du continent, la disposition de ces données, rares qui inhibent les réalités africaines.
Enfin, la conceptualisation des langues vernaculaires, ou langues nationales, ou même les dialectes. L’IA est disponible dans les langues dites coloniales, alors que si l’Africain était en possession des données dans sa langue, il pourrait les «mouliner». C’est dire qu’à ce rendez-vous de Paris, l’Afrique très courtisée de nos jours doit faire entendre sa voix, mais dégager le chemin pour que le gap de l’IA ne soit pas trop abyssal. Proposer des concepts africains qui seront résolus et porter à terme par des Africains, montrer que dans cette bataille pour le progrès, le continent a son mot à dire.
Mais, gare au travers ce cette IA ! Avec cet instrument, on peut tout faire y compris dans la vie privée, dans la sphère sécuritaire, bref modifier les choses, et face à une Afrique dont les populations ne sont pas des «alphabétisées» numériques en majorité, on pourrait ingurgiter tout ce qui est IA, avec des conséquences inimaginables. Et il n’y a hélas pas dans la réalité un «Terminator Genesys» pour voyager dans le passé ou le futur pour modifier certains dégâts. Il n’y a pas de John et Sarah Conor dans la vie quotidienne réelle ! IA d’accord comme source de progrès, mais attention à l’envers du décor.
La REDACTION
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