Reprise des combats au Sud-Kivu : La confirmation de l’échec du sommet EAC-SADC !

Reprise des combats au Sud-Kivu : La confirmation de l’échec du sommet EAC-SADC !

Alors que 84 éléments des FARDC et Wazalendo-VDP sont dans le box des accusés devant le tribunal militaire de Bukavu, pour exactions, pillages et viols, alors donc que la justice congolaise essaie toujours de montrer que l’Etat existe dans ce Sud-Kivu, la preuve par ce procès, à moins de 100 km de cette capitale de cette région, le M23 a recommencé à tirer contre les soldats congolais épaulés par leurs frères d’armes burundais.

Le cessez-le-feu qui n’en avait en vérité eu lieu que de nom depuis le 8 février 2025, jour du sommet conjoint EAC-SADC, a donc volé en éclats, tout comme celui décidé unilatéralement le 6 février dernier par le même M23-AFD soutenus par le Rwanda.

Les combats font rage dans la localité de Kaléhé et des villages environnants,  après un faux calme, les armes tonnent de nouveau depuis l’aube de ce lundi 11 février 2025, au Sud-Kivu, et même si l’aéroport de Kavubu, distant de 60 km de Bukavu, n’est pas encore tombé sous les coups de boutoir du M23-AFD. Une ville comme Minova reste désormais «incertaine» et la zone du Sud-Kivu dans son ensemble demeure désormais une poudrière, ou plutôt une immense arène où on se tire dessus.

Avec cette reprise des hostilités au Sud-Kivu, et la prise de Goma, le raout de Dar-Es-Salam s’assimile à un échec, ou à des incantations sans portée sur le terrain du conflit.

-Mort-né le cessez-le-feu pris par les chefs d’Etat de ce sommet.

-Plus que jamais les 2 processus Luanda-Nairobi qu’on a voulu «réveiller» dans la capitale tanzanienne, ces 2 processus sont sur cale avec le contexte du Sud-Kivu.

– Où en est-on d’ailleurs avec «le plan harmonisé» de désarmement des belligérants (FDLR) et du repli du M23 ?

– Les chefs d’état-major de l’EAC et SADC iront-ils sur le terrain comme l’a décidé le sommet pour voir l’application des décisions ? Ou iront-ils ailleurs ? Dans quel aéroport atterrir ?…

L’échec de ce conclave de Dar-Es-Salam se ressent surtout avec cette avancée du M23, qui dicte sa loi, et n’en a cure des décisions des organisations sous-régionales.

Le sentiment et la leçon qu’on tire de cette reprise de l’avancée du M23-AFC vers Bukavu, est qu’il y a une pression sur la RD Congo, un pressing qui lui intime une chose : il va falloir dialoguer avec ce M23 exécré à Kinshasa, mais maître au Nord et ascendant au Sud-Kivu, en dépit de la résistance des FARDC et des Burundais.

Même si la Communauté internationale, donne de la voix, une voix de plus en plus forte contre le Rwanda, rien de concret pour le moment. Et si du côté de la RD Congo, on organise la riposte, les conscriptions se faisant dans les villages, désormais dans ce Sud-Kivu comme ce fut le cas du Nord, tout le monde a un ennemi quel que soit le camp où on se trouve : Maï-Maï, FDLR, M23-AFC…il faut coûte que coûte une table ronde, il faut que la RD Congo parle au M23, à Kagame, à moins qu’il ne rêve d’un coup de fil de Donald Trump à l’homme très élancé de Kigali. Peu probable, Trump n’est pas Obama ! Il ne reste que la solution endogène de la table ronde ! Ou celle de la canonnière ! Un pis-aller !

La REDACTION

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