Ce matin 14 juin 2024, l’Afrique du Sud après les législatives du 29 mai 2024, lesquelles ont été une claque électorale pour l’ANC, qui tient les rênes du pays depuis 1994, ce matin donc, les députés font leur rentrée parlementaire et surtout élective, relativement au président de la République.
La semaine dernière, lors de la réunion des caciques de l’ANC, pour lancer sa cotation sur un éventuel gouvernement de coalition, le parti historique avait certes recueilli des propositions, mais assorties de conditions.
L’Alliance démocratique de Steenhisen était prête à faire partenariat avec l’ANC, mais sur certaines questions, il fallait trouver une médiane. Les Bérets rouges de Julius Malema, voulaient le ministère des Finances, et le perchoir, avant de venir, tandis que le MK dont le patron, Jacob Zuma, savourait sa revanche, se faisait désirer.
Ce 14 juin, les députés doivent donc élire au suffrage indirect le président de l’Afrique du Sud. Et malgré les 40% aux députations (159 sièges sur 400), l’actuel figure tutélaire de l’ANC, et compagnon de Nelson Mandela, Cyril Ramaphosa, est assuré de rester scotché à son fauteuil présidentiel.
En effet, 2 formations politiques ont accepté clairement ou tacitement de se joindre à l’ANC pour gouverner. Inkhata Freedom, éternel rival de l’ANC, parti communautaire a opté clairement de faire chemin avec l’ANC avec ses 17 députés. L’Alliance démocratique qui n’a pas dit officiellement oui, mais qui, manifestement va rejoindre l’ANC.
C’est dire donc qu’avec le triumvirat ANC-IFP-Alliance démocratique, Cyril Ramaphosa, qui était d’ailleurs détendu le jeudi dernier, lors du jamborée de l’ANC, Ramaphosa est certain de demeurer au State House. Même s’il sait qu’avec ce score engrangé par l’ANC, la Nation arc-en-ciel a envoyé un signal fort pour dire que le pays a amorcé un tournant copernicien de son histoire. Rien ne sera plus comme avant et c’est un coup de semonce à l’ANC que ces 40% comme pour dire attention, la prochaine fois, ce sera l’échec total, la perte de ce pouvoir conquis grâce au sang et à la sueur de milliers de Noirs et de lutteurs anti-apartheid.
C’est donc un président sursitaire qui va rempiler, mais qui sait qu’à la moindre secousse, à la petite mésentente et ce gentlemen agreement vole en éclats, et c’est la chute pour Ramaphosa.
Il sera donc élu, mais demeure un président sursitaire, qui devra d’ailleurs choyer ses alliés pour ne pas se retrouver dans une situation inconfortable. Car on sait que le MK de Jacob Zuma, qui n’a pas desserré les dents, avec sa cinquantaine de députés est en embuscade pour attiser le feu.
La REDACTION
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