Qu’on recherche le colonel Claude Pivi, jugé dans l’affaire de la tragédie du 28 septembre 2009, et qui s’est fait la malle, ceci est normal dans un pays. Car cela fait déjà plus d’une semaine que parmi les illustres évadés-enlevés de la Maison centrale de Conakry, il demeure le seul à rester introuvable. Quadrillage, fouilles, barrages, et surtout interrogatoires de citoyens, sont devenus des actes quotidiens des militaires qui sont après Coplan.
Coyah et Dubreka, 2 préfectures où Pivi avait ses quartiers ont été tournés et retournés, pas de traces de ce dernier. Les Guinéens admettent ces recherches, mais ce qu’ils tolèrent moins, ce sont les violences par voie de fait : en effet, de nombreuses personnes se plaignent de plus en plus d’attaques musclées, de saccages et d’interrogatoires très dures envers des citoyens.
A telle enseigne que le Barreau a dû dire Basta ! Et condamne ces agissements. Premiers visés dans ces bavures des proches de Claude Pivi, qui subissent les fins limiers lancés à ses trousses. Mais aussi, les avocats de ce dernier qui le protégeraient.
On en vient à se poser plusieurs questions : pourquoi une telle frénésie des autorités, avec cette escouade militaires, à la recherche de Pivi ? Pourquoi, une telle hargne à traquer après tout, un seul homme fut-ce-t-il le «Rambo » des guerres de Sierra-Léone et Libéria qu’il prétend ?
Mieux, on a encore l’impression que Pivi fait peur, mais surtout que l’histoire cette rocambolesque évasion du samedi 4 novembre 2023 du colonel n’a pas encore livré tous ses secrets, et qu’elle reste à écrire, vu le dossier pour lequel Pivi et les autres sont jugés, et vu le commando cagoulé qui est venu libérer les 4 prisonniers. Pour le moment, Pivi reste une sorte d’ennemi public n°1 avec une prime de 50 000 Euros pour sa capture offerte par le ministre de la Justice.
La REDACTION
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