Rapts d’élèves au Nigeria : Bola Tinubu refuse que des rançons soient versées aux ravisseurs

Rapts d’élèves au Nigeria : Bola Tinubu refuse que des rançons soient versées aux ravisseurs

L’ordre vient du président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu et a le mérite d’indiquer la position du gouvernement nigérian face à la vague d’enlèvements d’élèves.

Hier mercredi 13 mars 2024, par la voix de son porte-parole, le gouvernement a ordonné aux forces de sécurité de ne pas payer de rançon pour la libération de plus de 250 écoliers enlevés par des hommes armés la semaine dernière. Cette sortie fait suite aux confidences des proches des victimes auxquels les ravisseurs ont exigé un paiement important pour le retour des élèves enlevés le 7 mars dans leur école du village de Kuriga, dans l’État de Kaduna (Nord-ouest).

Et le ministre de l’Information Mohammed Idris de déclarer à la presse que le président Bola Ahmed Tinubu avait expressément demandé aux forces de sécurité à la recherche des élèves de s’assurer que «pas un centime ne soit versé en guise de rançon». Depuis l’adoption en 2022 d’une loi interdisant de verser de l’argent aux ravisseurs, les enlèvements de masse se sont multipliés au grand dam des autorités, notamment à Kaduna. Si cette mesure du gouvernement central mérite d’être saluée à sa juste valeur, il faut espérer que les moyens adéquats seront mis à la disposition des Forces armées pour retrouver ces jeunes écoliers sains et saufs pour redonner le sourire à leurs familles respectives.

L’autre facette de cette mesure, laisse perplexe quand on sait que les victimes d’enlèvement sont généralement libérées peu de temps après, à l’issue de négociations avec les autorités locales du Nigéria, bien que les représentants de l’État nient toujours que des rançons aient été versées. Notons également qu’il n’est pas rare que des familles et des villages entiers mettent en commun leurs économies pour payer les rançons, car ils disent avoir peu confiance aux autorités et estiment ne pas avoir le choix.

La rédaction

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