Rajaonarimampianina cède à Madagascar : Mais la présence du quatuor n’augure rien de bon

Rajaonarimampianina cède à Madagascar : Mais la présence du quatuor n’augure rien de bon

Velléitaire, le président sortant, Hery Rajaonarimampianina n’avait pas voulu se mettre en réserve de la République pour compétir comme tout le monde. Malgré la clause constitutionnelle qui le stipulait clairement, l’homme ne voulait pas descendre de son piédestal pour être sur la ligne de départ avec les 35 autres postulants. De quoi, craignait-il, lui dont la fin de mandat fut chaotique, car n’eut été le caractère républicain de l’armée qui est restée coi, il aurait été aussi victime de la rue comme ses deux prédécesseurs, Marc Ravalomanana, Henry Rajoeny. Redoute-t-il une défaite ?

En tous les cas, il se savait dans une position inconfortable, et c’est tant mieux qu’il soit à égalité de moyens avec les autres candidats. car c’est connu, à Madagascar, et en Afrique en général, le président-candidat a toujours une longueur d’avance sur le reste : prime au sortant, moyens de l’Etat, promesses aux adversaires de strapontins, s’il est reconduit pour des alliances contre-nature, bref, il a souvent 50% de chance de rempiler, même si ces deux derniers décades du XXIe siècle, ce scénario commence à rouiller, et on voit des chefs d’Etat sortants subir la défaite infligée par des «inconnus» au bataillon de microcosme politique. En Gambie, au Bénin, c’est un novice et un milliardaire qui ont décroché le mandat suprême au détriment d’un satrape et d’un roué de la politique.

C’est sans doute pour le délester, de tous ces atouts que la haute juridiction a exigé ce départ. La maison présidentielle étant désormais gardée par le président du sénat, Rivo Rakotovao. Mais si Rajaonarimampianina est rentré dans les rangs, ce qui lui vaut des brassées de félicitations notamment de l’UA, la Grande île n’est pas pour autant sortie des houles de l’océan indien, car dans cette fournée de présidents, le ‘’danger’’ viendra surtout du quarteron d’ex-chefs d’Etat, qui se connaissent bien, qui ne s’aiment guère, chacun ayant joué un tour pendable à l’autre pour prendre sa place, avant à son tour d’être plus ou moins chassé. Chacun à son tour chez le coiffeur.

La présence de ce quatuor n’augure rien de bon pour ce vote du 7 novembre, tant les inimitiés et les rancœurs recuites doublées des égos surdimensionnés seront mis en avant au détriment hélas de programmes structurants pour la Grande île et ses habitants. Même l’ex-‘’DJ’’, le jeune parmi les quatre, c’est-à-dire Henry Rajoany a pris le mauvais pli de ses aînés. C’est pourquoi, il est grand temps que les Malgaches se trouvent une nouvelle classe politique, qu’ils se détournent de ceux qui les font tourner en rond depuis des décennies, depuis le jadis capitaine de Fregate Didier Ralsiraka, jusqu’à Hery Rajaonarimampianina. Si en politique il n’y a pas de génération spontanée, parmi les 36 et hors mis les 4, il y a bien quelques individualités et pour peu que le peuple leur fasse confiance, ils peuvent édulcorer les eaux troubles malgaches. C’est une œuvre de salubrité politique à laquelle, les Malgaches devront songer, ne serait-ce qu’en disposant pour la prochaine présidentielle.

Sam Chris

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