Procès de la DGA de WAPCO-Niger et 2 coaccusés : Crispations juridico-pétrolières Niamey-Cotonou

Procès de la DGA de WAPCO-Niger et 2 coaccusés : Crispations juridico-pétrolières Niamey-Cotonou

 

 L’audience correctionnelle de la Cour de répression contre les infractions économiques et le terrorisme (CRIET) qui s’est ouverte ce lundi 17 juin 2024 au Bénin, pour connaître des accusations de «faux et usage de faux» notamment de fausses attestations, procès intenté contre la DGA de WAPCO-Niger et 2 de ses collaborateurs. Ce procès marque la montée d’un cran des délétères relations entre les deux pays.

Ultime mouvement d’un tango saccadé entre le Bénin et le Niger, depuis le coup d’Etat militaire dans ce dernier pays et l’alignement dans un premier temps de Talon sur la position CEDEAO, et surtout ce qu’il faut convenir d’appeler l’affaire du pipeline.

Après l’avènement du quarteron de généraux et colonels au pouvoir au Niger, le Bénin était classé parmi les pays-père fouettard de la CEDEAO jusqu’à ce qu’on sente une sorte d’inflexion de Talon. Mais l’histoire du pipeline et de la fermeture des frontières Bénin-Niger, est venue rendre les rapports exécrables.

Et si Mario Mètonou, procureur de la CRIET a écroué les 3 de la WAPCO-Niger sur les 5 qui se seraient introduits frauduleusement sur le site du pipeline de Sèmè-Kpodji, c’est que le prurit économico-politique, nimbé de géopolitique était devenu tellement purulent, qu’il fallait redouter des escalades sous quelque forme que ce soit. Elle sera pour le moment judiciaire, même si l’économie et le politique constituent la trame de cette mésentente.

Et si WAPCO, l’opérateur chinois du pipeline est devenu l’objet de la discorde Bénin-Niger, c’est que les 2 pays ruminent des rancœurs recuites, toujours depuis le putsch du 26 juillet 2023.

Car alors que la CRIET juge la DGA et 2 autres Nigériens, le Niger accuse le Bénin d’avoir «kidnappé» ses ressortissants et le pays entend prendre toutes les dispositions pour obtenir leur libération.

En lame de fond, il y a le coup d’Etat de juillet, le Niger ferme ses frontières, car accusant le Bénin de «multiplier les violations des Accords sur le Transport brut nigérien) alors que son pays y a souscrit.

Ce procès de la CRIET ne semble pas aller dans le sens du tassement de ce différend, c’est-à-dire, l’ouverture de la frontière commune et le chargement du pétrole nigérien dans les eaux béninoises de Sèmè-Kpodji par l’oléoduc, géré justement par WAPCO !

Déjà à Manville, localité frontalière aux 2 pays, l’atmosphère est à couper au couteau et les activités économiques sont en escargot. Bénin-Niger, actuellement, c’est la tambouille tout simplement pour des divergences politiques, lesquelles peuvent être réglées. Au fait, et si Talon prenait son avion et atterrissait à Niamey pour voir Tiani ou vice-versa ?

 

La REDACTION

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