Le président Alpha Condé ne décolère pas avec les opposants à son troisième mandat. Hier lundi 11 janvier 2021, s’est ouvert le procès d’Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, au tribunal de première instance de Mafanco. Après plus de trois mois de détention préventive et deux semaines de grève de la faim, le responsable des actions et de la mobilisation du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) a balayé d’un revers de la main le contenu de l’accusation, a confié notre confrère Guineematin.com. Selon le journal, l’accusé, assisté de plusieurs avocats, (5) a réfuté le contenu du procès-verbal de son interrogatoire et a même demandé au tribunal de ne tenir pour vrai que ce qu’il dira devant lui.
Mais que nenni, le procureur Lansana Sangaré, ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, il est impossible pour un homme de sa trempe d’accepter apposer sa signature sur un document dont il ne reconnaît pas l’authenticité. Et Foniké de réagir en ces termes : «Monsieur le procureur, vous savez que dans les cabinets, tu peux dire quelque chose et on la falsifie», a fait remarquer le prisonnier politique, tout en leur demandant de se contenter de ce qu’il dira devant eux.
Dans son réquisitoire, le procureur a demandé au tribunal de condamner le responsable des actions et de la mobilisation du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) d’un an de prison ferme. En attendant donc le verdict de ce énième procès, la Guinée, habituée aux soubresauts politiques, vit au rythme des règlements de comptes entre le camp du président Alpha Condé qui vient d’entamer son troisième mandat et les défenseurs de la Constitution qui n’entendent pas laisser passer cette «forfaiture».
La Rédaction
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