Fort engouement hier 15 juillet 2024 des 9 millions d’électeurs rwandais qui se sont bousculés devant les isoloirs pour accomplir leur devoir citoyen, à l’occasion de ce double scrutin : présidentielle et législatives.
Au pays des Mille collines, depuis 24 ans, c’est-à-dire depuis la fin du génocide et le début du règne officiel de Paul Kagamé, les élections sont plus un rituel, qu’autre chose, car pour ce qui est de l’identité du locataire d’Urugwiro Village (siège de la présidence) elle restera inchangée. Des 3 prétendants, un surplombe les 2 autres au propre comme au figuré : Paul Kagame qui n’a même pas besoin de faire campagne pour battre Franck Abineza des Verts, et l’Indépendant Philippe Mpayinama.
Le vote s’est déroulé dans le calme, dans ce pays dirigé par une main de fer dans un gant de fer. Pays-garnison, le Rwanda est sous contrôle et voici Kagamé puissance 4 en branle, en attendant l’officialisation par l’Administration électorale.
Rien que les voix des 2 millions de jeunes qui votent pour la première fois, donnent déjà un aperçu de l’électorat de l’homme fort du Rwanda. Le voici parti pour 5 ans ! Et peut-être encore en 2029 pour un autre quinquennat. Et si on parlait de l’après-Kagame ? Lui-même dit qu’il est à l’aise pour en parler, car c’est aux Rwandais de décider. Facile à dire quand un pays est sous la férule d’un parti-Etat, qui percute, car ça marche au Rwanda. Mais qui pour remplacer Kagame, avec son aval. Car sans lui, s’est encore une chimère. L’après-Kagamé ne saurait être un tabou car il est un homme, et même si ses compatriotes le veulent tout le temps, le temps aussi fait son oeuvre.
Alors, Kagame prépare quelqu’un, forcément un du sérail, et militaire pour la suite ! Le nom de James Kaberebe circule sous le manteau. Rien d’officiel. Mais on sait que c’est un officier rwandais, fidèle compagnon de Kagame, qui a vécu l’exil avec lui en Ouganda a combattu à ses côtés, fut ministre de la Défense de 2010 à 2018 et pourrait être dans les petits papiers du timonier rwandais.
Evidemment, il pourrait aussi sortir un autre nom de son chapeau, le moment venu, car s’il est un visionnaire, il doit y songer, pour que son lègs positif toute proportion gardée, son héritage ne soit pas vendangé après lui.
La REDACTION
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