C’est un séisme politique qui vient de se produire en Côte d’Ivoire. L’ex-président Laurent Gbagbo, l’ancien premier ministre Guillaume Soro et l’ex-ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé ne figurent pas sur la liste électorale provisoire publiée par la Commission Électorale Indépendante (CEI) pour l’ élection présidentielle d’octobre 2025. Comme il fallait s’y attendre, ces exclusions que la CEI justifie par des décisions judiciaires antérieures, notamment des condamnations pour des affaires variées. Au sein de l’opinion, les avis divergent sur la question et la tension monte. Si au sein de la majorité, on estime que le droit a été dit, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer une instrumentalisation politique.
Les trois leaders de l’opposition ivoirienne sont frappés de déchéance de leurs droits civiques. 293 électeurs figurant dans le fichier électoral ayant servi aux consultations locales de 2023 sont radiés pour les mêmes raisons, selon les explications d’Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI. 20 529 autres ont été, quant à eux, radiés pour cause de décès.
En conséquence, des rejets et des opérations de requalification de nouveaux requérants, la liste électorale provisoire issue du traitement des données collectées entre le 19 octobre et le 17 novembre 2024 affiche un total de 8 761 348 électeurs, répartis comme suit : 4 528 554 hommes et 4 232 794 femmes. Un chiffre en croissance comparé à la liste définitive de 2023, qui comptait 8 012 825 électeurs. 769757 nouveaux électeurs ont été recensés. La CEI a également annoncé une période de contentieux pour permettre des recours et des corrections avant la publication de la liste définitive.
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