Au cours d’une conférence de presse animée le jeudi 5 novembre 2020, le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, a dévoilé son programme de société. Selon le candidat, ce projet de société a été élaboré spécialement pour «sortir le Burkina Faso des difficultés dans lesquelles le MPP (parti au pouvoir) l’a plongé».
Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique et président de l’UPC, est en ordre de conquête du palais de Kosyam à l’instar des autres candidats. «Le nouveau départ», tel est l’intitulé de son nouveau programme de société conçu pour «sauver Le Faso». Dans ce programme, la restauration de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et la réconciliation nationale tiennent une place centrale.
Ainsi, pour la mise en œuvre de son programme, si au soir du 22 novembre 2020 il est porté à Kosyam par les Burkinabè, le candidat de l’UPC entend mobiliser 17 995,23 milliards de F CFA, dont 15 610 milliards de F CFA en ressources ordinaires. «Nous sommes des libéraux et nous savons comment aller discuter avec les partenaires à Londres, Tokyo, Chine, etc. pour faire venir l’argent», assure Zéphirin Diabré, qui entend aussi développer le système de l’actionnariat populaire pour permettre aux Burkinabè de toutes les régions de se développer.
Il mettra en place la révolution industrielle dès son arrivée au pouvoir au soir du 22 novembre. «Faire du Burkina Faso l’usine de la sous-région et du monde entier», c’est l’un des objectifs que s’est fixé le candidat du parti du lion, qui entend impliquer toutes les connaissances internes et externes du Burkina Faso pour le développement de l’industrie, mais aussi de l’agriculture.
Il dit vouloir travailler à ce que d’ici la fin de son quinquennat, «il y ait une moto 100% fabriquée au Burkina Faso». Du projet de société présenté aux journalistes, voici quelques propositions du candidat de l’UPC : «reprise des opérations de lotissements et la production de 2 416 962 logements de type F3 sur des immeubles de R+3. Augmentation du SMIG qui doit passer de 30 064 francs à 50 000 francs. La création de 365 408 emplois par an, soit 1 827 040 emplois d’ici 2025.
La création d’un commandement central du Burkina Faso, d’un corps de gardes-frontière, d’un collège national de défense et d’une Brigade d’intervention rapide de 7 000 hommes. La construction de 20 000 salles de classe du primaire, 1 800 classes pour résorption des classes sous abris précaires, 2 000 classes pour réduction des effectifs pléthoriques. La construction, l’équipement et la réhabilitation de 7 000 salles de classe de collèges, 5 000 salles de lycées d’enseignement général, 2 000 salles de classe complémentaires, 50 collèges et lycées d’enseignement technique, 50 centres de formation technique et professionnelle. Faire passer la longueur des routes bitumées de 3 717 km à 7 000 km à l’horizon 2025. Construire des autoroutes sur les axes Ouaga-frontière du Togo, frontière du Ghana, frontière du Bénin et Bobo-frontière du Mali.
Soutenir la création en partenariat public-privé d’une compagnie aérienne dénommée Faso Silga International et d’une nouvelle compagnie aérienne nationale «Faso Silaalé« dédiée au transport aérien interne». Et de préciser qu’ils ne sont pas des vendeurs d’illusions, ni des charlatans. «Ce que nous proposons est réalisable et nous allons le faire», a-t-il rassuré. En somme, selon M. Diabré, ce sont 100 propositions nécessaires et suffisantes pour créer un élan collectif en vue de sauver le Faso, qui ont été élaborées. «Ces propositions constituent les premières marches vers les trois radieuses et les trois glorieuses. Elles sont ambitieuses, mais réalisables, pour mettre le Burkina Faso en sécurité, et le placer définitivement sur la voie de la justice sociale et du progrès», a déclaré le candidat.
Larissa KABORE
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