A J-9 mois de l’échéance cruciale qu’est la présidentielle d’octobre 2025, les Evêques de Côte d’Ivoire ont donné de la voix ce 24 mars 2025 pour que «tous les candidats à cette compétition soient intégrés dans la liste électorale» afin de «garantir une élection présidentielle juste et apaisée».
Les prélats ont été plus que limpides et la voix de Mgr Marcellin Yao Kouadio de la Conférence épiscopale, ne s’est pas arrêtée à cette histoire d’intégration des «délaissés». La CEI a été appelée à être transparente et impartiale, autrement dit à s’élever au-dessus des coteries de ceux qui la composent. Pour les Evêques, la composition de la CEI, n’est pas nécessaire, et gage d’indépendance. Faux début donc selon les hommes de l’Eglise. D’où ce dialogue franc que l’Eglise ivoirienne appelle de tous ses vœux entre la CEI et les partis politiques. En particulier sur la mère des élections : la révision de la liste électorale.
Sur un total actuel de 8 millions d’inscrits, nombreux sont ceux qui pensent que plus de 4 millions d’électeurs sont oubliés. Il faudra voir comment les inscrire. Liste grise ou blanche, c’est à cela que l’Eglise fait allusion.
Plus qu’un sermon, la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire tire la sonnette d’alarme pour conjurer tout ce qui peut ressembler à un remake de la crise des années 2000-2010.
Elle a raison quand on sait que des candidats tels Laurent Gbagbo, Blé Goudé et Soro Guillaume sont absents sur cette liste. Le clergé voit juste également, quand on sait que la CEI doit être retoquée et que sur cette histoire de liste électorale, elle n’est pas très ouverte. Ce cri d’alarme de l’Eglise sera-t-il entendu ? Les prochains jours nous situeront.
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