Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a convié les Hommes de médias à un point de presse ce lundi 12 avril 2021 à Ouagadougou. Animé par son président Issiaka Ouédraogo, il s’est prononcé sur la sortie médiatique du FPR et de l’UNDD le 2 avril dernier et déclare que les tiraillements observés autour de l’affiliation à la majorité ou au CFOP, interpellent sur la nécessité de relire la loi sur le statut du Chef de file de l’opposition afin d’éviter des amalgames.
La reconfiguration de l’espace partisan post-élection ; la situation sécuritaire ; la crise dans le secteur des transports ; l’économie nationale en lien avec la crise sanitaire ; etc. ; sont entre autres des sujets abordés par le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), Issiaka Ouédraogo lors du point de presse organisé par le Conseil. Se prononçant sur la sortie médiatique du FPR et de l’UNDD le 2 avril dernier, il semble leur donner raison. Rappelant que la lettre du MATD qui leur étaient adressée, n’a pas les mêmes interprétations chez tous les acteurs politiques, il estime que les tiraillements observés autour de l’affiliation à la majorité ou au CFOP, interpellent sur la nécessité de relire la loi sur le statut du Chef de file de l’opposition politique afin d’éviter des amalgames.
Outre la question politique, celle sécuritaire était également à l’ordre du jour de cette rencontre avec les Hommes de médias. Des dires de Issiaka Ouédraogo, la situation sécuritaire dans l’Est et dans le Sahel reste très préoccupante. En dépit des discours optimistes et rassurants véhiculés par les autorités, le conférencier indique que les ennemis du mal font toujours preuve d’une nocivité et d’une toxicité qui sème le trouble au sein des populations civiles. Il a au nom du CISAG rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux Volontaires pour la défense de la patrie, qui sont au front au quotidien pour combattre le mal. Conscient des difficultés que rencontrent ces derniers surtout les VDP, le premier responsable du CISAG estime qu’elles doivent être mieux prises en compte et traitées avec diligence par les autorités afin de leur donner les moyens qui vont avec leur engagement. « Il n’est pas normal que certains d’entre eux en viennent à regretter de s’être engagés dans cette mission de protection de leur village, comme l’on a pu le lire à travers la presse », pense le conférencier.
Le secteur des transports va mal. Pour Issiaka Ouédraogo les menaces de grèves et de blocages qui prennent parfois en otage les Burkinabè montrent un besoin impérieux de mettre de l’ordre dans ce secteur sensible de la vie publique et économique. Pour lui, les tentatives de contournement de la loi doivent être sanctionnées avec la plus grande rigueur
Le CISAG reste également préoccuper par la situation économique du pays en particulier celle du secteur privé qui a été durement éprouvé par la crise sanitaire. Face donc aux difficultés que rencontrent les entreprises, le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement espère une ouverture rapide, progressive et concertée des frontières terrestres des pays membres de la CEDEAO avec des mesures adéquates pour faire face à la crise du Corona virus. Soucieux de la relance économique, il annonce en collaboration avec d’autres structures, l’organisation d’une grande marche de soutien à la relance économique et d’encouragement de tous les acteurs du domaine.
Edoé MENSAH-DOMKPIN
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