Plat du jour du 38e sommet de l’UA du 15 février 2025 : Guerre à Goma et départager 3 potentiels successeurs à Faki Moussa

Plat du jour du 38e sommet de l’UA du 15 février 2025 : Guerre à Goma et départager 3 potentiels successeurs à Faki Moussa

 

 

Dès le déclenchement des hostilités, le 28 janvier dernier, on a vu l’UA se perdre dans une déclaration alambiquée, qui a eu la fâcheuse tendance de créer le flou, et à semer le doute quant à la capacité de l’organisation continentale à gérer les problèmes de l’Afrique.

Le terme «politico-militaire» accordé au M23 employé par le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, n’était pas approprié car tout comme la Communauté internationale, l’UA n’a pas voulu antagoniser la situation à Goma.

A ce sommet, il faudra qu’elle se penche sur ce problème brûlant. Ça tombe bien, les chefs d’Etat de l’EAC et de la SADC y seront et avec un peu de diplomatie, peut-être que Félix Tshisekedi et Paul Kagame y seront et ce sera encore une occasion en or de briser l’épaisse glace entre les 2 hommes.

Mais, il faudra tout de même que l’UA passe tout en essayant de régler ce conflit meurtrier à l’Est de la RD Congo, se départisse de la relative accommodation coupable de la Communauté internationale. Car crever les abcès et pacifier cette région du Kivu doit être l’objectif majeur.

Tout en trouvant un successeur au Tchadien Moussa Faki Mahamat dont le mandat est arrivé à terme. Qui de Raila Odinga, Mahamoud Ali Youssouf ou Richard Randriamandrato pour s’asseoir sur le fauteuil du président de la Commission de l’UA ?

Evidemment, l’éternel opposant kenyan, qui a mené une campagne vigoureuse, et s’assimile à un «Lion» des plaines de Masai Mara, le candidat malheureux à la présidence kenyane a le soutien de plusieurs chefs d’Etat, y compris le sien William Ruto, et a un pédigrée qui en impose. Problème : l’âge du capitaine, à 80 ans, Raila Odinga pourrait voir sa chance brider par l’outrage du temps.

Quant au Djiboutien, Mahamoud Youssouf (59 ans), il peut se targuer d’être issu d’une île, et promet de ramener la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique. Il a le feu vert de son patron, Ismaël Omar Guelleh.

Enfin, il y a le Malgache, Richard Randriamandrato, ex-ministre des Affaires étrangères (55 ans), il met en avant sa connaissance des arcanes diplomatiques et sa candidature déposée à la dernière minute, intrigue autant qu’elle fait peur. Est-ce le candidat par défaut face aux 2 autres ? Sa position face à la guerre Russie # Ukraine (il avait voté contre, et été limogé) pourrait aussi prévaloir contre lui.

Qui l’UA va porter à ce poste ? Les chefs d’Etat souvent étonnent en la matière et si Raila Odinga semble tenir la corde, rien n’est joué. Comme l’a laissé entendre le candidat de la Grande île, à ce niveau de compétition, chaque candidat peut être élu.

La REDACTION

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