On pensait que la levée de la suspension des activités des partis politiques décidée le 10 juillet dernier par les autorités de la Transition allait ramollir la raideur de l’Opposition malienne. Apparemment non !
Conviés à une rencontre de concertation, les leaders de l’Opposition y sont allés tout simplement pour signifier que c’est « par devoir républicain », mais c’est la première et la dernière fois, car la prochaine fois ils ne viendront pas. Si les politiques regroupés dans les signataires de la Déclaration du 31 mars ont mis cette exigence sur la table, c’est qu’ils intiment à la Transition de libérer 11 de leurs camarades, des responsables politiques arrêtés et embastillés le 11 juin dernier pour « opposition à l’autorité ». En fait, ces politiques réclament le retour à un Etat de droit, après le 25 mars, date qu’ils considèrent comme la forclusion de la Transition.
C’est pourquoi d’ailleurs, ils ne se sont pas félicités de la levée de suspension des activités des partis politiques, car «liberticides». C’est dire que ce marqueur de Goïta comme une bonne foi à l’égard des partis politiques est annihilé par l’emprisonnement des 11 leaders. Car presqu’au moment où cette décision est prise, un ex-ministre de la Justice Mohamed Bathily prenait le chemin pour une prison à 160 kilomètres de Bamako où l’avaient précédé d’autres. Que va faire Assimi Goïta, pour amadouer une classe politique ostracisée, pugnace et furibonde d’avoir été mise dans un angle mort pendant des mois ? Les 11 prisonniers politiques seront-ils libérés ?
La rédaction
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