4,2 millions de Togolais qui constituent le corps électoral se sont rendus hier 29 avril 2024 pour voter et élire les 113 députés qui siègeront à l’Assemblée nationale et 179 conseillers régionaux. Un double scrutin effectué sans anicroche, et sans problème majeur, en tout cas à la fermeture des urnes, comme nous l’avons pu constater à Lomé dans plusieurs bureaux de vote de différentes communes.
Nous voici à 8h 30 à l’ex-RIT où votait habituellement le président Faure Gnassingbé, mais qui ne le fait plus, même si plusieurs membres de la famille ont bel et bien leurs noms inscrits au bureau 5 de l’Ecole Gnassingbé Eyadema. Le président Faure a voté à Pya au Nord du Togo. Cap après sur le Lycée Tokoin I et II. Par exemple, au bureau de vote n°1 du Lycée Tokoin II, tout se déroule normalement selon M’fa Jeanne d’Arc, déléguée de la Cour constitutionnelle. Excepté l’absence d’un membre de bureau à Tokoin, tout se passe bien.
Situation confirmée par le président du bureau de vote n°1 du Lycée Tokoin I, Saliou Daupoh, qui dira en substance que le bureau a ouvert à 7h et le vote se passe sereinement. Même narratif chez Abadjao Kossiwa, Kangni Gkoé, Kodjo-Komi Séfato, tous représentants des partis politiques en compétition. Il y a 340 inscrits dans ce bureau de vote n° 1. De la commune du Golfe 4, nous voici au Lycée de Kodjoviakopé, le quartier de Jean-Pierre Fabre de l’ANC.
Ici aux environs de 9h 30, klutsé Djadji, superviseur du parti BATIR, affirme qu’il n’y a rien d’anormal. Les bureaux de vote ont bien ouvert à 7h. Au bureau de vote n° 1 de ce centre, Mme Malm Afiwa, la responsable et en même temps présidente du centre, nous affirme que les électeurs accomplissent leurs droits sans problème. 319 électeurs sont inscrits dans ce bureau de vote n° 1 du Lycée Kodjoviakopé. Dans le même centre, au bureau de vote n°5, le président du bureau, Agbaglo Kossi Jules, nous accueille et nous signale qu’il n’y a rien à signaler.
Sauf que devant ce bureau de vote, il y a de petites plaintes, liées à la lenteur pour voter. Renseignements pris, en fait dès le départ, on faisait rentrer 5 votants dans la salle. Pas «légal» et c’est désormais une seule personne à la fois. Ce qui visiblement, n’est pas du goût de tout le monde.
9h 50, Jean-Pierre Fabre fait son entrée dans le même bureau de vote n°5 et accomplit son acte citoyen. Au sortir du bureau, il déclarera «J’ai été un peu surpris en entrant dans ce centre de vote de constater qu’il n’y a pas de monde, que la cour ne soit pas remplie comme habituellement… Néanmoins, dans le bureau où j’ai voté, il y avait une petite file.
Ailleurs, il n’y a pas d’engouement… C’est préoccupant pour nous… Vous savez l’ambiance dans laquelle se déroule ce vote… Une ambiance tendue, en raison du changement de Constitution en plein processus … On n’a pas fini de dénoncer cette forfaiture. Ensuite, les conditions même de cette élection : refus d’enregistrer des gens qui étaient dans des centres de vote pendant le recensement (CRV), ensuite, il y a le problème du découpage électoral…». L’organisation unilatérale de ces élections qui fait fi du Cadre permanent de concertation (CPC).
Jean-Pierre Fabre se dit serein, car l’ANC a fait une bonne campagne, les «tares du système ont été dénoncées». Il a dénoncé également des tentatives de fraude, constatés dans 3 localités.
Après Kodjoviakopé, direction le Lycée d’Agoé Est, où vote le ministre Gilbert Bawara. Muni de sa carte d’électeur n°1138, l’homme a voté et au bureau 4, a livré ses sentiments aux médias (voir encadré).
Deux électrices qui ont voté ont donné leurs impressions. Logbo Kossiwa est heureuse d’avoir voté et espère un mieux-être et dans l’éducation, la santé, les routes, elle dit qu’elle connaît l’enjeu de ces législatives. Selima Batcha, dit à peu près la même chose. Tandis que Adjoté Victor souhaite que le «vote soit vrai…que les résultats reflètent la réalité…car cela n’a souvent pas été le cas».
Zowenmanogo Dieudonné ZOUNGRANA, envoyé spécial à Lomé
Impressions du ministre Gilbert Bawara, après avoir voté au bureau 4 d’Agoé-Est
- Quels sont vos impressions après avoir accompli votre acte citoyen ?
GB : A ce stade, c’est un sentiment de satisfaction d’abord sur le fait que la campagne s’est déroulée et s’est terminée dans un climat de sérénité, dans un climat pacifique, sans aucun incident, sans aucun heurt, sans aucune entrave non seulement dans la préfecture d’Agoé-Nyévé, dans celle du Golfe où j’ai sillonné, mais également sur toute l’étendue du territoire national.
Maintenant, nous faisons confiance à nos concitoyens pour qu’ils se mobilisent pour aller dans les urnes, accomplir leur vote librement. Que chacun puisse retourner chez lui et attendre sereinement les résultats. Nous verrons ce que les Togolais auront décidé.
- Mais est-ce que vous êtes confiant ?
GB : Le pessimisme n’est pas l’ADN de mon parti. Nous sommes confiants parce que nous avons mené pendant les années écoulées, une action, nous avons un bilan, il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits. Nous avons vu aussi la mobilisation extraordinaire.
Z.D.Z
L’effervescence partout autour de nos candidats, autour de notre parti donc nous pensons que les Togolais feront le bon choix, lequel choix va nous permettre de préserver tous les atouts et tous les acquis en termes de paix, de sécurité et de stabilité, et que dans la diversité des composantes de la société togolaise, nous puissions nous tendre la main.
Parce que, je dois souligner l’esprit d’ouverture qui nous anime, au-delà des débats qui ont pu avoir lieu, maintenant, il faut que nous puissions travailler ensemble pour accélérer et intensifier le développement de notre pays, répondre de manière beaucoup plus rapide aux attentes et aux besoins des populations togolaises partout sur le territoire.
Z.D.Z
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