La cérémonie officielle de lancement du Centre national d’alerte précoce et de réponse rapide aux menaces sécuritaires du Burkina Faso, s’est déroulée le jeudi 8 février 2018, au siège du Secrétariat permanent du Plan national de développement économique et social (PNDES), à Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.
Le 14 juillet 2014, à la faveur de la tenue à Accra, de la 45e session ordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les dirigeants de l’espace ont adopté un cadre stratégique pour la mise en place des mécanismes nationaux d’alerte précoce et de réponse aux menaces sécuritaires. Et ce, afin de permettre une réaction diligente, en cas d’urgence. Après donc, le Mali et le Libéria, le Burkina Faso vient à son tour, de lancer son Centre national de coordination de l’alerte précoce et de réponse rapide.
Une initiative de la CEDEAO, en partenariat avec le Burkina Faso et l’ambassade des Etats-Unis. Présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, la cérémonie d’ouverture qui lance officiellement les activités de ce centre, a eu lieu le jeudi 8 février 2018, au siège du secrétariat permanent du Plan national de développement économique et social (PNDES), à Ouagadougou. Elle a vu la participation des membres du gouvernement, du président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza et le représentant de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina, David K. Young, premier conseiller.
En prenant la parole, David K. Young, de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina, a salué le gouvernement burkinabè et la CEDEAO de cette initiative qui, dit-il, va jouer un rôle important. Il espère que ce centre permettra au Burkina Faso, de répondre aux différentes crises et aux risques sécuritaires.
A son tour, le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza, a fait savoir que ce centre, financé par les Etats-Unis, a coûté un peu plus de 2 milliards de FCFA. En outre, il a expliqué le fonctionnement de ce centre. Marcel de Souza a fait savoir que son institution s’est dotée de salle de situation dans les 15 pays de la CEDEAO, et la coordination vient d’Abuja au Nigéria où est installée une cellule de centralisation des données de tous les pays membres. «Une équipe se réunit tous les matins et recueille les informations dans tous les 15 pays de la CEDEAO. Elle analyse et met ses éléments dans un journal, appelé le Daily warning. Une fois tous ces éléments réunis, les politiciens s’en chargent et dans chaque pays, le Premier ministre est averti. Il réunit les membres du mécanisme de Early worning qui regroupe des experts en environnement, en santé, en gouvernance, en sécurité maritime etc qui proposent des solutions», a-t-il soutenu. Il s’agit en clair, d’anticiper sur les menaces, les risques, bref sur tout ce qui concerne la sécurité humaine et d’organiser la riposte. Ce centre, à l’en croire, est un instrument tout simple, mais très important pour bâtir le destin commun que la CEDEAO recherche pour ses 350 millions d’habitants. «Le Premier ministre et les membres du gouvernement recevront désormais le Daily Warning tous les matins et il leur revient de rendre ce centre plus efficace en faisant prendre de bonnes décisions au gouvernement», a-t-il renchéri.
Au nom du gouvernement, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a dit toute sa satisfaction, après l’ouverture du centre. Pour lui, cet important outil vient renforcer le dispositif de prévention du Burkina, mais aussi de prise en charge des menaces de tout genre qui plombent les efforts de développement des différents Etats. «Dans un contexte national, régional et international marqué par la montée de l’insécurité et des menaces de diverses natures, la présente cérémonie nous rappelle à juste titre, le destin commun qui est le nôtre et la nécessité de conjuguer les efforts de tous les Etats de la sous-région pour venir à bout des différents fléaux», a déclaré le PM. Le gouvernement burkinabè, aux dires du PM, se réjouit de faire partie des pays-pilotes de l’opérationnalisation des centres nationaux d’alerte précoce, et s’engage à œuvrer à la réussite des missions du centre. En outre, le chef du gouvernement a invité le secrétaire permanent du centre et ses collaborateurs à faire preuve d’esprit d’initiative, afin d’obtenir des résultats probants dans la mise en œuvre des activités et des objectifs assignés au centre. Avant la coupure symbolique du ruban, le Premier ministre a assisté à une vidéo-conférence en direct du siège de la CEDEAO à Abuja au Nigéria, où est installée la cellule de centralisation des données de tous les pays membres, afin d’avoir une idée du fonctionnement du dispositif. Par la suite, lui et le président de la Commission de la CEDEAO ont signé un mémorandum qui définit les responsabilités des deux parties. Et pour accompagner la mise en œuvre des activités du centre, la CEDEAO a remis un chèque de 20 000 dollars.
Pélagie OUEDRAOGO
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