Grève de la faim, coma artificielle, photos le présentant tout amaigri, moult écrits sur la Toile et dans les journaux, rien n’y aura eu d’effet : Ousmane Sonko a été placé dans les liens de privation de la liberté, hier 15 novembre, après 3 mois d’hospitalisation.
Ni ses avocats, ni ses médecins, encore moins ses partisans n’auront réussi le tour de force d’empêcher la justice d’exécuter la sentence, qui pendait sur la tête du leader du PASTEF.
Certes, ce n’est pas la première fois qu’Ousmane Sonko est embastillé, il avait déjà goûté aux dures réalités de la prison de Sebikotane, avant de rejoindre l’hôpital, et le voilà prenant un aller simple pour la prison de Cap Manuel !
Une information déflorée par le député Cheick Tioro MBaké sur sa page X. En fait, pour le camp du PASTEF et même selon la direction de l’Administration pénitentiaire à Cap Manuel, cela réduit la distance avec l’hôpital pour d’éventuels soins urgents.
Naturellement, tous ces micmacs sur le lieu de détention de Sonko, condamné à 6 mois de prison dans l’affaire diffamation du ministre de la Culture, tout ce ramdam se ramène à la candidature de Sonko, à la présidentielle de février 2024. Et sur ce sujet, le PASTEF, reste inflexible : Sonko, demeure un prisonnier-candidat et rien n’empêchera le quasi-démiurge du PASTEF de concourir, pour être locataire de l’Avenue Léopold Sedar Senghor, siège de la présidence.
C’est donc moins ce énième transfert, qui du reste, le rapproche de Dakar, que sa présence sur la ligne de départ en février qui est en jeu. C’est un cas de figure, une jurisprudence pour le pays de la Teranga. Selon la Loi, toute personne condamnée à plus de 6 mois n’est plus ni électeur, ni éligible. La galaxie PASTEF bat en brèche cette Loi et soutient mordicus qu’Ousmane Sonko sera candidat.
Que se passera-t-il d’ici à peine 3 mois ? Que prépare le PASTEF, dont les militants disent que la condamnation de leur leader consommée, il se réserve le droit de réagir. Et du reste, Sonko avait affirmé que s’il n’est pas candidat, la présidentielle risque d’être en pointillé.
Voilà le phare de la démocratie confronté à une situation inédite : un président qui organisera la présidentielle pour la première fois dans laquelle, il n’est pas candidat. Et un opposant en prison disqualifié juridiquement, qui veut compétir envers et contre tout. Assurément, le Sénégal vivra 3 mois d’inconnues.
La REDACTION
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