Le succès de l’opération a été salué à sa juste valeur par le président Akufo-Addo himself. «Les deux jeunes ressortissantes canadiennes kidnappées il y a une semaine à Kumassi dans le Sud du pays ont été libérées dans la matinée du mercredi 12 juin 2019, suite à une opération menée par les Forces de sécurité ghanéennes», ont annoncé les autorités ghanéennes. Si rien n’a filtré sur les détails et les conditions dans lesquelles ces deux expatriées ont été libérées, cette opération menée de main de maître vient une fois de plus démontrer qu’au pays de Kwame N’Krumah, l’on a décidé de prendre le taureau par les cornes.
Désormais en alerte depuis que la menace terroriste qui a ébranlé les pays voisins se fait de plus prégnante, les Forces de sécurité du Ghana ont jusque-là montré une efficacité face aux tentatives d’infiltration de «présumés terroristes» sur leur sol. Il y a moins d’un mois, elles avaient mis la main sur un homme armé et à l’allure suspecte dans un lieu de culte. Même si jusque-là, aucun lien entre ce ressortissant burkinabè qui dit être «venu au Ghana dans le cadre de ses affaires», n’a été établi avec un quelconque groupe terroriste, il convient de dire que la menace est prise au sérieux par les autorités ghanéennes qui savent que l’anticipation est le meilleur moyen de se prémunir des attaques terroristes.
C’est connu, le terrorisme est devenu par la force des choses un phénomène mondial et le risque zéro n’existe aucunement. Mais c’est la manière d’appréhender la question qui permet de minimiser les dégâts de ce mal pernicieux qui affecte nos pays déjà mal lotis sur plusieurs plans de la gouvernance.
La promptitude et la diligence des services de sécurité ghanéennes lors de cette opération qui a permis de libérer et de mettre hors d’état de nuire les ravisseurs des deux ressortissantes canadiennes sonnent comme un «coup de semonce» contre les éventuels malfaiteurs qui seraient tentés d’emboîter leur pas. L’assurance donnée par le président Akufo-Addo à ses compatriotes sonne aussi comme un clin d’œil qui est fait aux candidats au tourisme au pays de John Rawlings, comme pour leur dire qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter sur le plan sécuritaire.
En milieu de journée d’hier mercredi 12 juin 2019, l’opposant Samuel Ofosu-Ampofo, chef du Congrès national démocratique (NDC) a été arrêté. La police ghanéenne le suspecte d’être en lien avec ces différents enlèvements qui ont cours dans ce pays depuis quelques temps. En attendant donc les conclusions de l’enquête diligentée sur cette affaire, il convient de saluer la réactivité des autorités qui est en passe de démanteler un réseau de ravisseurs naissant et qui n’allait pas tardé à prendre une envergure nationale.
La rédaction
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