Le Burkina- Mali- Niger quittent la Francophonie : OIF-AES, pas d’intérêt, pas d’actions !

Le Burkina- Mali- Niger quittent la Francophonie : OIF-AES, pas d’intérêt, pas d’actions !

24 heures après le départ du Niger de l’OIF, par communiqué conjoint, le Mali, le Burkina le rejoignent. C’est déormais l’AES qui claque la porte à l’OIF. C’était une décision attendue et souhaitée par les pays de l’AES.

 

Suspendus des instances de l’organisation francophone que dirige la Rwandaise, Louise Mushikiwabo, pour cause de renversement du président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, l’AES était hors de l’OIF, même si du côté de l’Avenue Bosquet à Paris, on sérine que suspension ne rime pas avec exclusion, et qu’il s’agit de mesures conservatoires ! Las ! Une position qui ne pouvait pas prospérer d’autant, qu’avec la France, la césure est totale et avec ces 3 pays du Sahel qui ne veulent plus sentir la France.

Alors, couper les ponts avec l’ex-Métropole et garder un pied dans cet instrument qui fait la promotion de la langue et de la culture francophone, était une aberration pour l’AES. En outre, les pays de l’AES sont en parfaite cohérence avec leur objectif de reconquête de leur souveraineté !

L’organisation de la Francophonie ainsi que ses sommets apparaissent aux yeux des 3 pays comme une caricature de la captation des peuples colonisés par la France ! Suspendus par l’OIF et sans calendrier électoral, condition de leur réintégration, le retrait s’imposait ! Le seul timing unique et existentiel aux yeux de l’AES est la lutte contre le terrorisme loin des forums et autres jamborées de la Francophonie : pas d’intérêt, pas d’action disent les juristes ! Pas d’intérêt commun AES-OIF, pas d’association, soutient-on du côté de la Confédération AES ! D’ici 6 mois donc, ce retrait sera effectif car l’AES a écrit au pays hôte et qui assure en même temps la présidence de l’OIF actuelle, la France.

En officialisant cette rupture avec l’OIF, l’AES ne fait qu’être logique avec sa dynamique politique, et culturelle actuelle. Tourner le dos à la France et faire «copain copain» avec l’OIF, ne sert à rien, car c’est avec la matrice de la Francophonie qu’on a coupé les rapports. L’OIF regrette, car même avec ses 91 pays membres et les nouvelles adhésions lors du dernier sommet, le départ même d’un seul pays est toujours un crève-cœur d’autant qu’en ce qui concerne certains projets, l’OIF y tient toujours pour le bien de certaines populations. Une OIF qui espère que cette décision n’est pas irréversible.

Ce départ, 45 ans après la création de l’OIF, le 20 mars 1970, à laquelle le Niger fut un des 4 pays-fondateurs et au même moment où se tient la semaine de la langue française et de la Francophonie, ce départ symboliquement, fait «tilt» doublement, car la charge de ce largage des amarres apparaît assez lourde de sens. L’AES avec le Niger comme l’un des pays fondateurs qui part, au moment d’une fête de la Francophonie, le pied de nez est visible.

La REDACTION

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