6 mois après la disparition de John Fru Ndi, le SDF au Cameroun, s’est choisi un nouveau chef, en la personne de Joshua Osih. 62%, c’est le score obtenu par ce fidèle du chairman, même si leurs relations étaient en dents de scie. Hier dimanche 29 octobre, le Front social démocratique, fondé il y a 33 ans par Fru Ndi renait en quelque sorte. Puisque ce parti de l’opposition au RDPC, a trouvé celui qui prendra la place de Fru Ndi. Victoire sans surprise, car les 1 500 délégués pour la majorité, ont décidé de donner leurs suffrages à Joshua Osih… Certes, tout ne s’est pas déroulé sans anicroches, avec un peu de cafouillage et des bisbilles, notamment portant sur les opérations de vote, le mode de scrutin, et in fine, des 3 candidats en lice, la majorité a fait chorus derrière le nom de Joshua Osih.
Il faut d’ailleurs saluer, cette issue qui montre que la démocratie en interne a prévalu au sein du SDF, lors de ce 1er congrès post-John Fru Ndi, lequel, on le sait était la figure totémique, et était à la limite reconduit tacitement, même quand il s’est retiré dans sa ferme de Bamenda.
Changement de paradigme à l’évidence, dans ce parti, passage générationnel, et probablement relance d’un parti politique bien que le 1er de l’opposition s’est essoufflé électoralement avec l’apparition de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack, le trésorier Alain Fogue et Roger Noah.
Joshua Osih pourra-t-il capitaliser cette sympathie pour en faire un diesel politique dont l’avenir pourrait être prometteur, vu la géopolitique actuelle ? Quelle sera sa marque de fabrique ? Continuité, petit changement ou chamboulement ? Car au sein du SDF, demeurent des vieux briscards (rescapés) qui ont cheminé avec John Fru Ndi, ceux qui n’ont pas rompu les amarres à cause du caractère du fondateur, lesquels entendront influencer le nouveau patron.
En vérité, Joshua Osih hérite d’un SDF à un moment charnière de la vie politique du Cameroun. Qu’on le veuille ou non, et même si depuis des décennies l’après-Biya est susurré, mais demeure tabou, le SDF sera sans doute présent, même si à la prochaine présidentielle, le nonagénaire du palais d’Etoudi, se représentait, pour un 8e mandat. Ce sera le 1er baptême du feu du suffrage universel pour Joshua Osih, et surtout en l’absence du chairman vivant !
On verra alors si Fru Ndi a eu tort ou raison de ne pas céder le parti à ceux qui rongeaient leurs freins pour le remplacer. En attendant, c’est un SDF à reconstituer à laquelle devra s’atteler le nouveau dirigeant l
La REDACTION
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