Le marché de Sankar-Yaaré est parti en fumée dans la journée du dimanche 29 janvier 2023. De nombreuses boutiques et marchandises ont été détruites par les flammes sous les regards impuissants des commerçants qui n’ont pas pu retenir leurs larmes. Le ministre en charge du Commerce Serge Poda, parle de 40% du site consumés par les flammes et annonce l’ouverture d’une enquête sérieuse qui va déterminer les causes exactes du sinistre. Les sapeurs-pompiers alertés, ont réussi à maîtriser le feu après près de 5 heures de lutte.
C’était la désolation. De loin, on pouvait voir la grande fumée noire montée dans les nuages. C’est le marché Sankar Yaaré qui est en feu. Les boutiques sont calcinées avec à l’intérieur des marchandises. Pour l’instant, aucun bilan officiel. Mais au constat, les pertes sont inestimables. Pour des témoins trouvés sur place, sur les quatre blocs que compte le marché, trois ont été consumés par les flammes. Bien entendu cette information n’est pas officielle. Le ministre en charge du Commerce Serge Poda présent sur les lieux, parle de 40% du marché qui auraient été détruits. Sur place, ce sont des commerçants désemparés qui ne savaient à quel saint se vouer. Certains en pleurs, car voyant leurs boutiques en feu, et impuissants face à cette situation de désolation. Ceux qui ont la chance de voir encore leurs boutiques épargnées par le feu, s’empressent de les vider, afin de sauver leurs marchandises. Ils sont aidés par les populations riveraines. Fort heureusement, l’on ne déplore aucune perte en vie humaine, quand bien même les dégâts matériels sont importants.
Alertés, les sapeurs-pompiers sont arrivés sur les lieux. Ils ont déployé un important dispositif dans le but de maîtriser le feu. L’opération a pris quelques heures, car jusque dans l’après-midi, aux environs de 16 heures où l’on quittait les lieux, les soldats du feu étaient toujours mobilisés et s’activaient à éteindre les dernières poches de l’incendie. A cette heure, il faut les féliciter, car ils ont réussi à maîtriser une grande partie du feu. Ils étaient soutenus par la police, qui assurait la sécurité des lieux et des personnes. Cette force paramilitaire a déployé un important dispositif sécuritaire, afin de mettre à distance, les curieux qui cherchaient à trop s’approcher. Faute de version officielle disponible, les rumeurs vont bon train. La cause de l’incendie serait des explosifs stockés dans des boutiques, selon des témoins, qui justifient leurs propos par les fortes détonations qui ont été entendues.
Le gouvernement aux côtés des commerçants
C’est dans cette incompréhension totale, qu’une délégation du gouvernement composée du ministre en charge du Commerce, Serge Poda, et celui de l’Administration territoriale, le colonel Boukaré Zoungrana, est arrivée sur le lieu du sinistre. Ils étaient accompagnés du président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice konaté. Des dires du ministre en charge du Commerce, ils sont venus encourager les hommes et femmes déployés sur le terrain pour maîtriser le feu. Egalement, leur présence a pour but d’apporter le soutien du gouvernement, sa compassion aux commerçants victimes de l’incendie, et les rassurer que l’exécutif est à leurs côtés.
Face donc à la désolation, il n’a pas hésité à interpeller les acteurs du marché à plus de civisme. De ses propos, il y a des produits interdits qui sont stockés à savoir les produits artisanaux dont la commercialisation n’est pas autorisée, et dont malheureusement certains commerçants s’adonnent. Face à la désolation, le ministre annonce l’ouverture d’une enquête sérieuse afin de faire la lumière sur ce qui s’est passé, et qui va permettre de déterminer les causes exactes de l’incendie. Sans langue de bois, il confie que si jamais l’enquête pointe du doigt les comportements malhonnêtes de certains commerçants, le gouvernement prendra les mesures idoines qui siéent afin qu’un tel catastrophe ne se reproduise plus. En attendant l’ouverture de ladite enquête, Serge Poda assure que le gouvernement va se réunir en cellule de crise dans les prochaines minutes pour davantage analyser la situation.
Edoé MENSAH-DOMKPIN
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