Clap de fin de la pêche aux voix ce vendredi à 00 h GMT, pour les législatives anticipées au Sénégal. Campagne d’où le spectre du pire a été maintes fois redouté, surtout ce lundi 11 novembre 2024 à Thiès où les militants de Samm Sa Kaddu du maire de Dakar, Barthélémy Dias et ceux du PASTEF ont failli s’étriper, aggravé par l’appel du premier ministre Ousmane Sonko d’user de la violence pour régler ces petits différends.
Ce dimanche 17 novembre, grosso modo, 4 coalitions tenteront d’engranger le maximum de députés avec particulièrement, le match dans le match pour deux d’entre elles. On a bien sûr le PASTEF, dont la tête de liste n’est autre qu’Ousmane Sonko, Taku Wallu, tracté depuis Marrakech au Maroc par l’ex-président Macky Sall, celle de Amadou Ba, l’ex-premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle de mars dernier, Jam Ak Jarin et enfin Samm Sa Kaddu de Dias.
Avec un enjeu particulier pour le PASTEF et Taku Wallu, qui jouent les prolongations ou une 3e mi-temps de la présidentielle d’il y a 8 mois qui ne dit pas son nom.
Ce sont donc les derniers réglages tant au niveau de l’Administration électorale qu’au sein des partis et formations politiques, avant d’aller avec toutes les chances pour rafler la mise.
La commission électorale autonome, la CENA s’est dite prête pour le grand jour : les défis logistiques et organisationnels ont été quasiment relevés, même si tout n’est pas parfait. Le fichier électoral comptabilisant 7,4 millions d’électeurs a vu les populations retirer leurs cartes électorales. Même si beaucoup se plaignent de ne pas avoir pu entrer en possession du fameux sésame !
Les urnes, isoloirs, le personnel (présidents, assesseurs) selon le CENA sont aussi fin prêts. Néanmoins, chacun le sait une élection surtout si elle a été sous-tendue par une atmosphère délétère, demeure fragile, tant que le vote et les résultats n’auront pas eu lieu sans anicroches. CENA et Ministère de l’Administration demeurent sur le qui-vive, surtout avec une campagne électorale très chahutée.
Les enjeux de ces députations sont multiples : vitaux politiquement pour le PASTEF qui doit confirmer que sa victoire de mars dernier n’était pas un hasard, mais le choix assumé d’un peuple, avide de changement. Une majorité à place Soweto, ouvrira un boulevard pour le président Bassirou Diomaye Faye pour réaliser son programme, à commencer par le Discours de politique générale (DPG) du chef du gouvernement, Ousmane Sonko.
Pour Taku Wallu, et les autres, il s’agira d’imposer une cohabitation et un Sénégal quasi ingouvernable pour le PASTEF, si l’opposition sort gagnante ! C’est dire que ce temple de la démocratie qu’est le Sénégal, encore une fois est à un tournant de sa vie politique et on attend de voir ce qu’il adviendra.
La REDACTION


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