La pilule des irrégularités ne passe pas en République démocratique du Congo. Hier jeudi 4 janvier 2024, soit cinq jours après la proclamation des résultats des scrutins du 20 décembre 2023, le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et celui de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont invité, la CENI à faire la lumière sur les cas d’irrégularité documentés par les différentes parties prenantes au processus électoral en cours.
Dans une déclaration conjointe intitulée : «Déclaration conjointe CENCO-ECC, à la suite de l’observation électorale pour la justice et la paix post-électorales» Mgr Marcel Utembi et Révérend André Bokundoa ont fait cette invite. Ils ont également demandé au procureur général près la Cour constitutionnelle de se saisir de toute dénonciation en rapport avec les irrégularités afin de faciliter la sincérité électorale et redorer la fierté de la République.
Les deux responsables religieux ont condamné la violence aussi bien verbale que physique, observée tout au long de ce présent processus. Pour eux, le procureur général de la République, en sa qualité de garant de l’action publique, devra ouvrir des poursuites judiciaires à l’endroit des auteurs d’actes de violation et de fraude électorales. Mgr Marcel Utembi et Révérend André Bokundoa ont ensuite encouragé les parties prenantes à recourir à des voies pacifiques pour toutes sortes de revendications. Ils ont par ailleurs exhorté les Congolais à demeurer unis et vigilants dans le combat contre les antivaleurs d’où qu’elles viennent.
En rappel, le 31 décembre, la commission électorale a proclamé Félix Tshisekedi vainqueur de l’élection présidentielle, recueillant ainsi 73% des voix, Moïse Katumbi se positionnait en deuxième place avec un résultat de 18%. L’ancien gouverneur du Katanga, Martin Fayulu, et le lauréat du prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, ont informé que leurs équipes ne déposeront aucune contestation des résultats devant la Cour constitutionnelle.
La rédaction
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