Dossier Norbert Zongo, un quart de siècle après : Ce n’est pas la justice française qui empêche  l’extradition de François, mais la Cour européenne qui a tranché !

Dossier Norbert Zongo, un quart de siècle après : Ce n’est pas la justice française qui empêche  l’extradition de François, mais la Cour européenne qui a tranché !

Aujourd’hui même 13 décembre 2023 à Ouagadougou, jour anniversaire, où Norbert Zongo, journaliste d’investigation et ses 3 compagnons furent tués et boucanés en rade de Sapouy, ce jour anniversaire (13 décembre 1998) de 25 ans, des Burkinabè ont décidé de faire un sit-in devant l’ambassade de France dans la capitale burkinabè.

Il s’agit de la Coordination nationale des OSC qui a fait ce mouvement devant l’exterritorialité française pour réclamer «Justice pour Norbert Zongo». Pourquoi demander justice pour le célèbre journaliste supplicié de Sapouy, devant l’enclave diplomatique français ?

On sait tout ou presque sur ce dossier Norbert Zongo depuis la Commission, d’enquête indépendante (CEI) de 1999 jusqu’à l’arrêt de la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH) du 7 septembre 2023 en passant par le non-lieu du 16 août 2006 et l’arrêt d’extradition de la justice française du 3 mars 2020.

La CN/OSC du Burkina, fait le présant sit-in pour mettre la pression sur la France d’extrader François Compaoré ! Mais si dans le principe demander justice pour  ce confrère dont le sacrifice a d’ailleurs fait bouger beaucoup de choses au Burkina , si cette exigence met tous les Burkinabè quasiment d’accord et si à  un certain moment où à un autre, on a eu l’impression que c’est la France, qui bloquait ce dossier, donc qui empêchait que le frère cadet de l’ex-président burkinabè soit extradé, tout cela semble être derrière nous, car le 3 mars 2020, la France avait décidé qu’il est extradable.

Cependant, la justice est ce qu’elle est, ( François Compaoré est toujours présumé innocent ) et les avocats de François Compaoré, au premier rang duquel se trouve l’ex-bâtonnier  du barreau de Paris Me Olivier Sur, ses avocats ont usé d’autres recours, en l’occurrence, la CEDH qui a arrêté net la procédure d’extradition, car dans cette UE des 27, la justice supranationale transcende les justices nationales. Voilà pourquoi celle française s’est pliée à la décision de la CEDH comme l’autorité de la chose jugée.

Cependant, il est vrai que si la Cour européenne soustrait François Compaoré d’une comparution immédiate devant les juridictions burkinabè, il n’est pas à l’abri d’un jugement par contumace ! S’il est relaxé à l’issue d’un tel procès, il aurait définitivement eu raison de résister à son extradition. Mais, s’il est condamné, tout sera relancé et on assistera alors en une cavale sans fin !

Mais, revenant à ce sit-in, qui déborde même ce 13-Décembre, car au prisme des relations France-Burkina, il s’agit d’un énième accès de fièvre des rapports qui sont d’un froid polaire notable depuis l’avènement des militaires du MPSR II au pouvoir le 30 septembre 2022 !

La REDACTION

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