Le comité de suivi du dialogue politique a tenu sa première rencontre après les élections couplées du 22 novembre dernier. Les échanges entre les représentants de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition ont porté sur le report des élections municipales. Au sortir de la rencontre, les deux parties ont marqué leur accord pour son report à une date ultérieure. C’était le mardi 23 mars 2021 à Ouagadougou.
Les élections municipales initialement prévues en mai 2021 au pays des hommes intègres n’auront finalement pas lieu. Elles sont reportées à une date ultérieure. En effet, réunis autour d’une table, les principaux acteurs politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition ont échangé afin de trouver un consensus sur la question du report de ces élections. Les deux délégations qui étaient conduites par le Chef de file de l’Opposition politique burkinabè (CFOP-BF), Eddie Komboïgo et Simon Compaoré de l’Alliance des partis et formations de la majorité présidentielle (APMP) ont d’un commun accord opté pour le report de ladite élection, le mardi 23 mars 2021 à Ouagadougou.
Selon Simon Compaoré président du MPP, les élections couplées présidentielle et législatives ont entraîné des bouleversements au niveau de l’échiquier politique burkinabè. Il était donc normal d’attendre les différentes recompositions du CFOP et de la majorité présidentielle notamment les partis qui composent chacun de ces deux groupes, a-t-il indiqué. Pour lui, tous ces mouvements ont permis à tout un chacun de se situer, toute chose qui autorise le comité de suivi du dialogue politique à reprendre ses activités. Au sortir de la rencontre, les représentants des deux composantes du comité ont annoncé qu’ils étaient tous d’accord pour le report des élections municipales. Après avoir pris connaissance des raisons qui ont amené le gouvernement à proposer le report de ces élections municipales, l’APMP et le CFOP ont accepté appuyer l’idée, a annoncé Simon Compaoré.
«Si nous voulons que ces élections soient propres, nettes et transparentes, il est impératif de les remettre à une date ultérieure afin de pouvoir réaliser l’ensemble les tâches que nous devons effectuer pour permettre à ces dernières de se tenir dans l’intérêt de tous les partis opposition comme majorité», a expliqué M. Compaoré. Quant au chef de file de l’opposition Eddie Komboïgo, le gouvernement a pris un retard dans l’organisation des élections. Pour y remédier à cela, il fait savoir que celui-ci a pris un projet de loi sur le report des élections. «Nous sommes à moins de six mois de la date des élections qui avait été arrêtée auparavant», a souligné le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Vu le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et les élections qui recommande la concertation entre classe politique, nous avons jugé bon de répondre favorablement à l’invitation du ministre en charge de l’Administration territoriale Pengwendé Clément Sawadogo afin de donner notre accord sur le report des municipalités, a laissé entendre M. Komboïgo.
Valentin Kaboré
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