Depuis ce 1er mars 2025, les fidèles musulmans ont débuté le jeûne, ce 4e pilier de l’islam observé chaque année à des périodes qui varient sur les positions de la lune. Pour 2025, il tombe sur quasiment tout le mois de mars, un mois où la chaleur commence à se faire sentir. En effet, passé décembre-janvier et février, un peu frisquets, dès le 3e mois de l’année et ce, jusqu’en juin-juillet, les populations suffoquent, les barrages et fleuves se dessèchent, et la soif est très prégnante.
Dès 4h ou 5 h, il n’est pas rare de voir une longue file de femmes et d’enfants, devant des bornes fontaines et des puits pour se procurer le précieux liquide. L’eau se fait rare jusqu’aux premières pluies en juin, exceptés quelques «pluies de mangues» en avril, des crachins qui ont l’avantage de faire baisser les suspensions poussiéreuses et d’adoucir le rude harmattan qui frappe.
Ce Ramadan 2025, sera donc chaud, les gorges sèches des jeûneurs seront encore très ressenties. Mais, comme Ramadan rime avec consommation, partage et solidarité avec son prochain, les achats de certains produits connaissent une hausse. Or, le pouvoir d’achat dans ce Sahel confronté à la question sécuritaire et à une décélération économique sentira aussi cette chaleur financière.
Que ce soit dans les marchés populaires, et «échoppes par terre», ou dans les supermarchés pour les plus nantis, les paniers et caddies , seront moins remplis, moins ragoutants car les portefeuilles sont minces, les Iftar seront moins alléchants chaque soir. Sorties du Covid-19 en 2020, et avec les questions sécuritaires et plusieurs autres facteurs inhibants, on serre la ceinture, et lors de ce Ramadan 2025, ce sera une double canicule qui planera sur le Sahel.
Un mois de mars chaud, et des finances compressés, donc seuls la foi, la miséricorde, l’amour du prochain, guideront les fidèles du Prophète Mohamed (PSL). Et aussi l’espoir en des lendemains meilleurs pour des mois de carême plus cléments sur tous les plans. Pourquoi pas d’ici la Tabaski, une meilleure situation ?
La REDACTION
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