La peine est lourde et c’est un coup dur qui vient d’être asséné au Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) par la justice. Hier mercredi 12 février 2025, Damana Pickass, vice-président du Conseil stratégique et politique du parti de Laurent Gbagbo a été déclaré coupable et condamné à une peine de 10 ans de prison.
Le bras droit de l’ex-président, et vice-président du parti d’opposition écope également d’une interdiction de séjour sur le territoire national à l’exception de son village natal et d’Abidjan. Il était poursuivi dans une affaire de l’attaque du camp militaire d’Anokoua Kouté dans la commune d’Abobo. Dans ce dossier de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, Ipko Lagui et Babiliy Dembélé cités comme des co-accusés de Damana Pickass ont respectivement écopé de dix ans et de cinq ans de prison. Ils sont également interdits de paraître en dehors de leur territoire natal et de leur lieu de travail. Ce verdict qui n’est pas certes pas définitif, comme l’a souligné l’avocat de la défense, (qui compte interjeter appel) constitue un coup dur au PPA-CI qui se voit amputé d’un de ses cadres dont la capacité de mobilisation ne fait l’ombre d’aucun doute. Même si pour l’heure, aucun mandat de dépôt n’a été émis contre lui, l’homme qui s’était fait remarqué devant les caméras du monde lors de la proclamation des résultats de la présidentielle de 2010 (qui avait débouché sur une crise postélectorale) va manquer à son mentor et à ses camarades sur le terrain politique. Ce dernier n’a du reste pas attendu longtemps pour réagir à cette condamnation qu’il a qualifiée d’arbitraire. Lors d’une réunion, Laurent Gbagbo (inéligible jusque-là) a déclaré que ces lourdes condamnations sont prononcées contre ceux qui expriment des idées divergentes. «Nous sommes tous condamnés à 20 ans ! Ici, en Côte d’Ivoire, c’est le pays des condamnations à 20 ans. On est tous condamnés à 20 ans et on se promène», avait-il glissé lors d’une réunion.
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