COP29 de Bakou : Les mêmes marottes et l’Afrique trinque

COP29 de Bakou : Les mêmes marottes et l’Afrique trinque

 

 

Pour les médias historiens du présent, les COP se suivent et se ressemblent surtout depuis celle de Paris. Sur la centaine de chefs d’Etat des 198 pays réunis en Azerbaïdjan, l’Afrique fait toujours figure de cendrillon venue pour tendre une sébile que les grands pays, et grands destructeurs de climat, ont de plus en plus de mal à remplir.

Pour quiconque fréquente ce cénacle climatique depuis des années, il lui est loisible de constater qu’on fredonne la même rengaine. L’environnement se dégrade chaque jour, le gaz à effet de serre se densifie, le climat se gâte, et 2024 est l’année la plus chaude …

Puis, viennent les semblants d’incantations au regard de la faiblesse des actes en la matière. Pour cette réunion de Bakou, le principal enjeu est de fixer un nouveau montant de l’aide climatique des Etats développés pour les pays en développement, afin qu’ils mettent le cap sur les énergies renouvelables, en laissant de côté celles fossiles, mais aussi de résister aux catastrophes naturelles causées par ce climat.

On revient à quoi ? A la question d’argent qu’on doit remettre au continent pour se passer du charbon et du pétrole. Problème : une promesse de 100 milliards de dollars/an avait déjà été mise sur la table, non tenue, du moins partiellement honorée. Qu’en sera-t-il des 1 300 milliards réclamés à présent par l’Afrique ?

Bakou doit donc rassurer le continent, par l’établissement d’une confiance avec les donateurs, notamment avec ces pays riches grands pollueurs devant l’éternel. Or, peut-on être optimiste quand l’Etat le plus puissant vient d’élire, il y a une semaine, un climato-sceptique à sa tête ? La confiance peut-elle régner, quand on clame l’abandon des énergies destructrices de climat, alors que ces Etats cadeautés par la nature en pétrole sont les grands décideurs de cette COP29 ?

Il faudra pourtant œuvrer à ce que ce rendez-vous climatique de Bakou soit plus que the place to be, plutôt qu’une assemblée pour des décisions utiles pour la planète, riches ou pauvres. Pour le moment, on en est loin.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR