Combats CMT # FACT : Atmosphère toujours pesante au Tchad

Combats CMT # FACT : Atmosphère toujours pesante au Tchad

Manifestations de populations à N’Djamena et d’autres localités sur appel du mouvement Wakit Tama, combats au Nord-Est entre l’armée loyaliste et les rebelles du FACT, celle-là même qui a tué Idriss Deby Itno le 20 avril dernier, selon une source officielle. Bien que le chef d’état-major général des armées Abakar Abdelkerim Daoud pavoise dans les médias pour proclamer goguenard, que la guerre débutée contre les rebelles le 11 avril, le jour des élections est terminée, on sent qu’on est de plain-pied dans la logomachie des communiqués de guerre car de nombreuses questions restent en suspens :

A-t-on réduit vraiment tous les combattants du FACT à leur plus simple expression ?

Mahamat Mahadi Ali, le chef du FACT a-t-il été capturé ou neutralisé selon la terminologie militaire ?

N’est-ce pas un repli tactique du FACT pour fondre sur N’Djamena comme ce fut le cas en 2006 et 2008 au cours desquels Deby père dût la vie sauve grâce à la France ?

Week-end chaud donc au Tchad de par le battage du macadam et la bouche des fusils au Tchad. Le bruit des canons, s’est fait toujours entendre et la clameur réprobatrice des anti-CMT est toujours assourdissante. Au cœur de cette tambouille prônée pacifiquement par Wakit Tama, mais guerrière de par FACT, le pouvoir ou plutôt, sa dévolution au jeune légataire de la famille Deby le général Deby fils. Pour le FACT, le CMT n’a aucune légitimité, et doit disparaître pour faire la place à un pouvoir civil légitime.

3 semaines après la disparition de celui qui était considéré comme le parrain du Sahel, le Tchad est toujours à la limité à la croisée des chemins. Bien que le CMT normalise petitement la situation, via la mise en place d’un gouvernement et met le cap sur des négociations avec toutes les forces vives afin de tenir le pari de la transition et celui des élections, l’environnement général reste volatile et quant à l’environnement pertinent, il demeure tributaire de la capacité du CMT à sécuriser son pouvoir et les Tchadiens en les rassurant jusqu’au 18 mois impartis à ce pouvoir intérimaire qui pourrait jouer les prolongations si Kaka (surnom du chef du CMT) décidait de dépoitrailler la tenue de camouflage pour revêtir celle du présidentiable civile.

Il faut dire que pris entre Wakit Tama et le FACT, la transition militaro-civile n’a pas d’autre choix que d’avancer le couteau entre les dents, tout en donnant au fur et à mesure des gages de sincérité, et aux tchadiens et à la France, laquelle France alliée indispensable, trouve le CMT, comme le moindre mal, mais estime, que des élections inclusives, sont la solution pour apaiser le pays.

L’Union africaine, de par ses missi dominici a aussi donné de la voix, qui est celle d’une prétérition, consistant à parler de quelque chose, sans la nommer, ou en donner l’impression de ne pas en parler. En l’occurrence qu’un retour à l’Etat de droit reste la solution tchadienne.

Encore faut-il calmer tous les fronts, qu’il y ait consensus sur une nouvelle constitution, que la galaxie Deby daigne faire la place à d’autres pour compétir par les urnes. Bref, trop de problèmes à résoudre avant de parler paix et élections au Tchad. Le CMT est sur le grill mais possède les éléments pour s’en sortir .

La REDACTION

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