CENI : Des prisonniers voteront pour  la première fois

CENI : Des prisonniers voteront pour  la première fois

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré hier lundi 9 novembre 2020, les différents candidats aux élections présidentielle et législatives du 22 novembre prochain. Il s’est agi au cours de la rencontre, de faire le point sur l’état des préparatifs du processus électoral. Newton Ahmed Barry, président de la CENI, a saisi l’occasion pour informer l’opinion nationale que les prisonniers qui jouissent de leurs droits civiques pourront voter cette année.

Cette rencontre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec les acteurs politiques entre dans le cadre de la redevabilité de l’institution, qui se charge de leur donner le niveau de préparation qui doit les conduire aux élections du 22 novembre prochain. «Au jour d’aujourd’hui, nous sommes dans les régions en train de préparer la fonctionnalité des bureaux de vote par le recrutement des membres des bureaux de vote, leur formation, et par le début de la disponibilisation du matériel électoral», indique le président de la CENI, Newton Ahmed Barry. Pour lui, c’était aussi l’occasion de dire aux acteurs politiques qu’il y a un certain nombre d’éléments qui relèvent de leur responsabilité.

Comme l’obligation de désigner leurs représentants dans les bureaux de vote et cela se fait 10 jours avant le scrutin. «Vous avez entendu la polémique autour de la date du 12 novembre comme dead line mais la CENI est obligée de s’en tenir à ce qui est dans le code électoral parce que si on ne le fait pas, non seulement on ne leur rend pas service mais même la liste pour permettre d’avoir les récépissés nécessaires et celui pour qu’ils aient droit à la subvention de l’Etat, ne pourraient pas être établis si ce délai n’est pas respecté», explique le président de la CENI.

En ce qui concerne le vote des prisonniers cette année, Newton Ahmed Barry a précisé que c’est l’une des dispositions essentielles du code électoral, qui stipule que toute personne qui n’est pas privée de ses droits civiques par une condamnation, ne peut pas être privée de son droit de vote», nous avons donc voulu tout simplement appliquer la loi cette année en permettant aux détenus de voter.

Certains sont dans une détention préventive et n’ont pas été jugés, d’autres ont été jugés mais n’ont pas été déchus de leurs droits civiques. Nous avons donc pris des dispositions pour respecter leurs droits civiques. La levée des fonds destinés aux différents candidats pour battre campagne, où en est-on avec ces fonds ? A cette question, Newton Ahmed Barry répond : «vous n’êtes pas à la bonne adresse, c’est le MATDC qui s’en charge de ça». Lors des échanges, la question sécuritaire n’a pas été occultée notamment avec  l’assassinat du chauffeur d’un député.

A en croire le premier responsable de l’institution en charge des élections, à la veille de la campagne, la commission sécurité, à l’initiative de la CENI, a rencontré les 13 candidats à qui elle a paramétré une sécurité particulière. «Les partis politiques qui évoluent sur l’ensemble du territoire mais dans des circonscriptions qui sont la province nous avons à ce niveau aussi paramétré et notre type de sécurisation est la bulle sécuritaire à l’intérieur duquel l’ensemble des actions de la campagne devrait se dérouler», a souligné M. Barry. A cela, il prévient que cela n’empêche que les candidats préviennent les forces de sécurité au niveau local pour que des dispositions soient prises. «Si un candidat doit quitter une province pour une autre il peut y avoir des surprises désagréables», a-t-il prévenu.

Omar SALIA

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