Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo et sa délégation, ont procédé les 19 et 20 octobre 2018, dans la région du Nord au suivi de la campagne agricole. Du bas-fond rizicole de Ouaguissi en passant par le champ de Sorgho et de petit mil à Toubyengo pour atteindre un autre bas-fond rizicole de 15 ha à Basnéré, la moisson s’annonce prometteuse. Mais toutefois, les producteurs ont soumis des doléances au premier responsable de l’agriculture, qui a bien pris note pour un meilleur rendement agricole en 2019.
Il est 9h 15 lorsque le cortège du ministre Jacob Ouédraogo s’immobilisa dans le bas-fond rizicole de Ouaguissi. Un village situé dans la province du Passoré chef-lieu Yako. Sur place, le ministre a visité la rizière de 20 ha. Dans ce premier site, le premier des agriculteurs à féliciter l’ensemble des producteurs composés en majorité de femmes. «Sur cette superficie de 20 ha, les producteurs attendent un rendement de 12 millions de FCFA et un bénéfice de près de 8 millions de FCFA», a indiqué le ministre. Mais comme dans toute production, les difficultés ne manquent pas et dans cette exploitation du bas-fond rizicole, les producteurs ont soumis des doléances à Jacob Ouédraogo. Parmi ces doléances, on peut retenir entre autres la construction d’un magasin de stockage du riz, une machine batteuse, et bien d’autres. M. Ouédraogo pour sa part, a promis de faire le nécessaire pour répondre à leur besoin. «Ces producteurs ont l’ambition d’aller très loin jusqu’à 60 ha. C’est quelque chose que le Ministère de l’agriculture encourage et compte tenu des efforts qui sont faits, nous verrons dans quelles mesures on peut les accompagner», a-t-il promis.
C’était aussi une occasion pour le ministre de donner le coup d’envoi de la récolte. Avant de rejoindre le champ de Sorgho blanc à Toubyengo, Jacob Ouédraogo et sa délégation ont fait une halte à Yako pour échanger avec la commission départementale chargée de la mise à disposition des intrants, des équipements et des animaux de trait à la population rurale. Dans son propos, il ressort que l’opération de distribution était satisfaisante. Selon lui, cette satisfaction est le fruit du travail d’une équipe qui s’est donnée corps et âme et sans salaire pour que cette opération soit effective. Dans le compte rendu livré par la présidente de ladite commission, Karidjata Kaboré au ministre Jacob Ouédraogo, on peut retenir ceci : «1 615 personnes ont bénéficié de ces intrants et équipements agricoles cette année dont 872 femmes et 723 hommes avec un montant total encaissé de plus de 9 millions de FCFA».
Après cet entretien, le cap est mis sur le champ de Sorgho et de petit mil à Toubyengo, localité située dans la province du Zandoma. Dans ces lieux, une spéculation de Sorgho blanc de 4 ha est exploitée. Une bonne physionomie de ladite spéculation laisse présager une belle moisson. Chose que Ahamadou Kénoré, exploitant dudit champ, n’affirme le contraire : «par rapport à la campagne agricole de 2017, nous pouvons dire que cette année les récoltes seront bonnes à en juger par la bonne pluviométrie et le choix des intrants».
Lui non plus n’a pas épargné le premier des agriculteurs des doléances. Il souhaite que si toutefois, c’est l’Etat qui doit acheter sa production, qu’il ait à temps l’argent pour la réalisation d’autres projets. Sans oublier le besoin d’un tracteur pour plus d’extension de son terrain. «Il s’agit pour moi d’apprécier l’état de la campagne agricole et de m’informer de l’impact des appuis divers que le gouvernement a déployé au profit des producteurs, en vue de réaliser nos objectifs de campagne et de façon globale, de promouvoir l’agriculture burkinabè», a conclu le ministre.
Omar SALIA
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