On peut tout reprocher à Patrice Talon, le président du Bénin sauf qu’il fait des zigzags dans ses propos ! Non, le locataire du palais de la Marina, l’a encore prouvé ce 23 décembre lors d’un grand oral télévisuel.
Très attendu sur son départ ou non de la présidence, donc sur le 3e mandat, Talon a été catégorique, un tantinet agacé par cette récurrente question. Oui, il n’y a pas de quiproquo qu’il n’est pas un partisan du 3e bail. Talon l’assure, il s’en ira, et même si ses thuriféraires serinent déjà le nom de son successeur, qu’ils voient en celui qu’ils appellent alter-Talon légal du président, et l’objurguant de se présenter, Patrice Talon n’est pas dans cette logique de promotion de la famille, des amis e compagnons. Si l’on s’en tient donc aux dires du président sortant, pas de dauphin officiel, mais peut-il quitter la tête du Bénin, sans s’assurer que ce sera son parti et la plateforme qui le soutient qui gardera le pouvoir ? Peu probable ne serait-ce que c’est la logique et même pour sa protection à lui, car il a beau ne rien se reprocher, si jamais ses adversaires lui succèdent, on lui trouvera des poux sur le crâne.
Autre sujet évoqué à cet entretien et qui provoque aussi l’ire de Talon, c’est cette histoire d’amnistie pour les opposants embastillés, les Reckya Madougou et autres Joël Aivo.
Pas question d’amnistie, a cinglé le chef de l’Etat béninois qui a estimé que s’il devrait amnistier tous les fauteurs de trouble, ce serait le comble. Et encore, lui en tant que chef de l’Etat, l’affect n’est pas sa tasse de thé, mais il a plutôt la raison chevillée au corps.
Enfin, pour le cas du Niger, le président béninois souhaite une normalisation des relations avec ce pays. Il ne le dit pas expressément, mais les sanctions qui frappent ce pays ont bridé pour ne pas dire mis grandement à l’arrêt les activités du port béninois, sans oublier les trafics de toute sorte.
En tant que victime collatérale de ces sanctions, Talon qui fait partie du trio (avec Faure du Togo, du Madaa Bio de la Sierre Léone) pour une médiation au Niger mettra du sien pour un arrangement rapide des choses.
La rédaction
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