Attaque contre des FAMA à Dioura (Mali) : Salve d’avertissement du «mort-vivant» Amadou Koufa ?

Attaque contre des FAMA à Dioura (Mali) : Salve d’avertissement du «mort-vivant» Amadou Koufa ?

Soudain aux premières heures de l’aube de ce dimanche 17 mars 2019 des coups de feu trouent la localité de Dioura, (à Mopti), plus  précisément au camp militaire des Forces armées maliennes (FAMA). Un casernement pris en tenailles côtés Sud et Nord par des assaillants dont plusieurs sources confirment que certains d’entre eux avaient déjà pris leur quartier dans Dioura la veille samedi, rejoints sans doute par d’autres qui étaient en embuscade à quelques encablures de là.

C’est une «attaque de l’aigle» à laquelle se sont livrés ces terroristes, puisqu’après leur passage éclair mais désastreux, ce n’est que spectacle de ruine et désolation avec voitures calcinées, morts qui jonchent le sol, matériels brûlés ou emportés.

Evidement, la polémique sur le nombre de victimes fait rage : selon les sources, il oscille entre 8 et 20 morts, et quand même ce serait un seul, c’est toujours, un tué de trop.

Encore une fois, le Mali fait l’expérience de cette guerre avec les ennemis de l’ombre, laquelle guerre dure depuis bientôt 7 ans.

Ce n’est plus une revendication irrédentiste de Katibas de l’Azawad, dont les hommes bleus veulent une autonomie de ce septentrion malien, non, le terrorisme au Mali touche le centre, et même Bamako.

Si le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), chapeauté par celui qu’on dit qu’il se terre dans les contreforts des Ifogas à la lisière de la frontière algéro-malienne, à savoir Iyad Ag Ghali, lequel contrôle la quasi-totalité des katibas du Sahel, si ce dernier, n’a pas revendiqué cette salve meurtrière contre le camp de Dioura, erncore, moins, Ansarul dont l’étau enserre, la zone dite des 3 frontières (Mali-Burkina-Niger), les fins limiers de la sécurité malienne, indexent le Front de libération du Macina (FLN) du «mort-vivant» Amadou Koufa. Donné pour tué et par le Mali et par la France, Koufa, était réapparu le 28 février dernier dans une vidéo sur France 24, bien en chair, la barbe rousse bien fournie, une image que d’aucuns avaient qualifié de deepfakers, cette désormais prouesse numérique de mettre des mots dans la bouche d’une image d’une personne factice, le tout bâti sur du faux (images comme sons).

Est-ce une façon pour ce prêcheur peulh, lié à Iyad Ag Ghali, de bien signifier qu’il n’a pas rejoint ses ancêtres ? Au demeurant depuis l’annonce de sa «neutralisation», le Centre du Mali a subi maintes estocades sanglantes, et rien que mardi 12 mars dernier, 6 militaires maliens y avaient perdu la vie, et 2 militaires français de Barkhane légèrement blessés, dans l’attaque de leur camp temporaire vers la frontière du Niger.

Quoiqu’il en soit et quelles que soient les identités de ces terroristes, ces attaques à tiroirs du centre du pays, en dépit de la vigie de la MINUSMA, de Barkhane, des FAMA, et du G5-Sahel, ces itératives attaques (237 au total dénombrées en 2018) viennent sonner le gong que le Mali doit encore mieux se pouvoir pour faire face à ces djihadistes.

Tant que c’était le Nord, les risques et menaces étaient circonscrits à une zone bien connue, mais même le centre, et dans une moindre mesure, Bamako, ne sont plus épargnés dépuis les attaques du café et de l’hôtel Radisson Blu de Bamako.

Ce serait trop osé de dire que tout chantier cessant, ce second mandat d’IBK devrait être consacré à ramener la paix à Kidal, Tombouctou et Gao, mais aussi à Mopti et c’est pourtant le cas.

S’il est vrai que le Mali est comme une digue anti-terroriste  qui n’a pas encore cédé, il est encore plus vrai que l’eau suinte de beaucoup d’endroits, et il suffit de peu, pour ne pas dire qu’il suffit que Barkhane, la MINUSMA plient bagages, et les portes de l’enfer s’ouvriront.

Le Mali, le Burkina et le Niger, désormais souffre-douleurs permanents de ces terroristes devront dans l’attente d’une efficacité maximale du G5-Sahel, lutter avec leurs moyens de bord.

 Le Niger ne se débrouille pas mal, et au Burkina depuis le changement à la tête des ministres «chargés de surveiller et de punir», il y a de l’embellie. IBK devrait prendre cet avertissement, de Dioura, le énième, à frais sanguinolent, comme un défi impératif de son second impérium à Koulouba.

Sam Chris

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