Aparté Tshisekedi-Mgr Ambongo en RD Congo : Le temporel et l’intemporel finissent toujours par s’accorder

Aparté Tshisekedi-Mgr Ambongo en RD Congo : Le temporel et l’intemporel finissent toujours par s’accorder

Le cardinal Fridolin Ambongo de la RD Congo n’est pas sans rappeler son collègue Christian Tumi du Cameroun : ces 2 princes de l’Eglise ont toujours eu la dent dure contre le pouvoir en place pour ne pas dire qu’ils sont leur poil à gratter. Cas récent de l’Archevêque de Kinshasa qui a eu quelques velléités d’ennuis judiciaires. Les procureurs généraux près la Cour de cassation de la RDC Firmin Mvondo et celui près la Cour d’appel de Matété sont-ils allés très vite en besogne, en initiant une correspondance devenue virale sur les réseaux sociaux dans laquelle, il était question d’un dossier judiciaire contre Mgr Fridolin Ambongo pour «propos séditieux» ? En tout cas, depuis ce 27 avril 2024, le prélat semblait être dans la lorgnette de la justice congolaise.

Et rapidement, de nombreux Congolais ont fait le lien entre les itératives sorties de l’homme de Dieu contre le régime en place, et cette instruction judiciaire ! Une posture soutenue par la Conférence épiscopale du Congo (CENCO) et les clergés de Kinshasa et de Lumumbashi.

Très vite, on a effectivement senti que le régime pour ne pas dire le président Félix Tshisekedi himself a modérément apprécié les sermons du cardinal Ambongo.

L’audience d’hier 16 mai 2024, entre ce dernier et le président de la RDC, à la cité de l’Unité Africaine, siège de la présidence, en présence du chargé d’affaires du Nonce Apostolique Mgr Andriy Yevchuk ne pouvait qu’avoir comme sujet principal que cet incident !

Donner de la lumière aux «tumultes qui ont été soulevés sur les réseaux sociaux concernant des poursuites à mon encontre … dissiper les malentendus…», voilà ce que le cardinal Ambongo a laissé entendre au sortir des 2 heures d’audience (à sa demande) avec le chef de l’Etat.

Si en RD Congo, l’Eglise a toujours été dans la politique par ses prises de position, et même plus avec la Conférence nationale dirigée par Mgr Monsengwo dans les années 90, le courant a toujours été électrique entre ce pouvoir qui sert Dieu, et les politiques.

Mais tout prince de Dieu qu’il est, Mgr Ambongo sait aussi que tout pouvoir émane de Lui. D’où peut-être sa démarche pour calmer les esprits. Et puis, comme il le dira encore, le même point lie l’Etat et l’Eglise : le bien-être du peuple congolais.

La sagesse théologale a prévalu chez le cardinal Ambongo, lequel a non seulement voulu mettre fin à un quiproquo et rassurer également «Fatshi» que l’Eglise n’est pas un ennemi. Pouvoirs temporel et intemporel se rejoignent toujours. Forcément !

La REDACTION

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