Andry Rajoelina, vainqueur de la présidentielle à Madagascar : L’ex-DJ met le «Collectif des 10» un coup KO !

Andry Rajoelina, vainqueur de la présidentielle à Madagascar : L’ex-DJ met le «Collectif des 10» un coup KO !

58,95%, c’est le score dont est crédité Andry Rajoelina, le président-sortant de Madagascar par la Commission électorale, qui l’a déclaré donc vainqueur dès le 1er tour du scrutin du 16 novembre dernier. Réélection faite contre une dizaine de candidats qui avaient appelé à un boycott actif de la présidentielle, et multiplié d’ailleurs les sorties, qui faisaient craindre un report du vote.

Chou blanc donc pour le «collectif des 10» qui n’a pas pu non seulement empêcher la tenue du scrutin, ni barrer la voie à Rajoelina de rempiler pour un deuxième bail !

Les 11 millions de Malgaches ont donc préféré continuer avec Rajoelina, et en attendant l’imprimatur ou non de la Haute cour, ce «Collectif des 10» a néanmoins fait entendre sa voix,  puisque le taux de participation est de 46%, c’est-à-dire 1 Malgache sur 2 n’est pas allé aux urnes, taux  pourtant en baisse par rapport à la présidentielle de 2018.

Fort du chiffre élevé de cette abstention, les 11 opposants sur 13 rejettent déjà les résultats, qu’ils qualifient «d’illégitimes, d’irréguliers» et accusent même le président-sortant de hold-up électoral.

Griefs balayés du revers de la main par le vainqueur, lequel a salué plutôt «la maturité du peuple malgache, qui a opté pour la continuité et la sérénité, car il n’y a pas eu de blessés, le scrutin a été pacifique et exemplaire».

Exit les marches et échauffourées qui ont jalonné la campagne ? Finie la  crise politique née de cette histoire de naturalisation de l’élu, qui a la nationalité française, obtenue en 2014, ce qui le rendait inéligible ? A l’époque, l’UE et les USA avaient exprimé des inquiétudes quant au processus électoral.

Sous réserve que la Haute cour constitutionnelle donne son quitus à ces résultats de la Commission électorale dans 9 jours au plus tard, voilà Rajoelina qui entame un second mandat. Qui se souvient du fringant disc-joker (DJ), des années 2010, qui s’était jeté dans cette arène politique, où la lutte ne se mesure pas au maniement des décibels, mais aux capacités de nuisance, de chausse-trappes, mais aussi à celles de convaincre, de dérouler un programme cohérent et prometteur pour les Malgaches ?

Lorsqu’il s’empara de la Transition sur la Grande île entre 2009-2014, les vieux briscards de la politique de ce pays de l’Océan indien, ne pariaient pas sur sa longévité, le voilà élu président en 2019, et réélu en 2023.

Il lui reste maintenant à vraiment faire bouger les choses dans ce Madagascar, que Dame Nature n’a pas gâté, aidée en cela par les affres du dérèglement climatique. Sans oublier les questions économiques, d’emplois et de santé.

L’inflation est de 11,5% en 2023, le carburant a augmenté de 43%, la croissance reste à (+4%), et la monnaie se déprécie chaque jour. 70% des jeunes de 15 à 30 ans sont au chômage. Se soigner sur la Grande île relève du parcours du combattant. Pour ce 2e mandat, Rajoelina n’a plus d’excuses, et doit confirmer, ses compatriotes ne demandent que ça l

La REDACTION

 

 

 

 

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