La journée des légumineuses se tiendra le 19 février prochain, à Koumbané, dans la province du Yatenga. C’est l’information qui a été donnée aux journalistes, lors d’un point de presse animé par le comité national d’organisation de l’évènement, avec à sa tête, le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo. Ayant pour but de décliner les grandes lignes de l’évènement, la conférence de presse s’est tenue, le lundi 12 février 2018 à Ouagadougou.
Qu’entend-on par légumineuses ? Ce sont des plantes dont le fruit est une gousse, ce sont des graines de ces comestibles par l’homme ou les animaux d’élevage. Au titre des légumineuses cultivées au Burkina Faso, on peut citer le niébé, le vouandzou ou pois de terre, l’arachide et le soja. Occupant une place importante au plan agricole burkinabè, au vu de la quantité de production annuelle, le Burkina Faso s’est vu contraint de consolider la dynamique de promotion de la chaîne de valeurs des légumineuses. Cela se traduit par la tenue de la cérémonie de clôture de l’année internationale des légumineuses dédiée à l’année 2016, par l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’est tenue à Kongoussi et à Ouagadougou, les 10 et 11 février passé. Mais aussi par la célébration de cette journée des légumineuses qui se tiendra le 19 février 2018 à Koumbané province du Yatenga, dans la région du Nord. Cette journée se tiendra sur le thème «promouvoir les légumineuses pour la création d’emplois au profit des jeunes et des femmes et l’amélioration de la sécurité alimentaire». Selon le ministre en charge de l’agriculture, au titre de la campagne agricole 2017-2018, au Burkina Faso, la production du niébé est estimée à 684 464 tonnes, celle du voandzou ou pois de terre, à 5 005 tonnes, l’arachide est à 470 332 tonnes et le soja à 22 650 tonnes. «La journée des légumineuses au Burkina Faso vise à renforcer la promotion de ces cultures, tout en mettant en relation les acteurs des différents maillons de la chaîne de valeurs légumineuses pour relever les défis de la production, de la transformation et de la commercialisation», a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, cet évènement est une manière pour les plus hautes autorités du pays de faire un clin d’œil et de reconnaître les efforts consentis par les acteurs qui interviennent dans la production des légumineuses, mais aussi, une occasion d’intervenir auprès des bailleurs de fonds pour d’éventuelles mobilisations de financements pour la promotion de ce secteur d’activité agricole. Il permettra aussi, d’attirer l’attention sur une nécessité de la promotion des légumineuses pour une atteinte de l’autosuffisance alimentaire, et évidemment, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Sur pied depuis plus d’un mois, les comités national et régional d’organisation sont en train de mettre les petits plats dans les grands pour une réussite de cette journée dédiée à la production agricole des légumineuses. «Il s’agit également et surtout pour nous, à travers cet évènement d’inviter l’ensemble des partenaires techniques et financiers à soutenir la chaîne des valeurs des légumineuses. A ce titre, nous saluons les initiatives de la FAO, notamment son financement pour la mise en route en mai 2017 et le lancement officiel en décembre 2017, du projet TCP/BKF/3604 : appui au développement des légumineuses dans les régions du Nord et du Centre-Nord», a fait savoir M. Ouédraogo. En somme, cette fête des légumineuses connaîtra la présence effective du directeur général de la FAO, José Graziono da Silva, et du président de la Confédération mondiale des légumineuses, Huseyin Arslan.
Larissa KABORE
COMMENTAIRES