AES AN I : Destin commun, nouveaux projets !

AES AN I : Destin commun, nouveaux projets !

 

 

Alliance des Etats du Sahel (AES puissance I, il y a 365 jours, 3 officiers putschistes pétris d’une volonté de refonte de leurs Etats portaient sur les fonts baptismaux l’AES, qui se voulait un creuset pour l’émergence d’une sous-région, empêtrée dans une gadoue sécuritaire, politique et économique.

 

Le colonel Assimi Goïta du Mali, la capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et le général Abdourahamane Tiani du Niger créaient ainsi cet instrument censé sortir le Sahel des turpitudes du sous-développement par une réforme qui affleure une Révolution, mais qui n’en est pas une. Il s’agit d’une refonte des Etats ! Coupure des liens avec la CEDEAO, discours foncièrement anti-néocolonial, et surtout anti-Français, et rapprochement avec la Russie…

Quel est l’existant de l’AES une année après ?  Son président en exercice, Assimi Goïta, en a dressé le bilan hier dans un  grand oral télévisuel. Pour le patron de la Confédération AES actée le 6 juillet dernier à Niamey, sa mise sur pied le 16 septembre 2023 répondait à un vœu historique, de déconstruction des mœurs de gouvernance qui avaient jusqu’à présent cours. Ensuite, cette charte du Liptako-Gourma se veut un mécanisme de défense collective, face à la guerre asymétrique imposée au Sahel. C’est une «alliance stratégique, de souveraineté, pour les 3 Etats» en vue de renforcer la détermination commune foi du colonel Goïta. La Confédération AES agglomère désormais la diplomatie et le développement et pour le président de la Transition du Mali, l’objectif visé est une union forte de cette troïka.

Qu’en est-il de la lutte contre les djihadistes un an après l’avènement de l’AES ? Le colonel Goïta a seulement annoncé que des défis majeurs face à des adversaires soutenus par des Etats étrangers telle l’Ukraine, ces défis sécuritaires ont été relevés. Sans rentrer dans les détails, ni des bilans exhaustifs ou le florilège de cette lutte contre l’hydre terroriste, le président de la Confédération de l’AES évoque «un chemin encourageant et indéniable dans les domaines de la sécurité et de la défense».

Souverainiste, l’AES s’enorgueillit d’une dynamique d’indépendance véritable, tout en laissant la porte ouverte aux partenaires régionaux, et étrangers. Des projets structurants et intégrateurs sont en friches selon lui, pour les jeunes et les femmes de ces 3 Nations.

L’intégration économique, sociale est aussi en branle. Et tout est en voie de mutualisation outre celle sécuritaire, notamment, les investissements et la fiscalité.

Une Banque d’investissement, un passeport AES sont dans les tuyaux, sinon réalisés, et une chaîne d’information commune également. Que faut-il retenir de cette prestation télévisuelle du président en exercice de la Confédération AES ?

C’est un projet historique voulu et assumé, irréversible qui ne vise rien d’autre que les peuples du Burkina, du Mali et du Niger. Pas trop disert sur le volet sécuritaire, à l’entendre, néanmoins, il y a un brin de satisfécit même sans bilan d’étape ni de best of de cette lutte anti-terroriste. Un retour à la CEDEAO est donc désormais inenvisageable ? Une CEDEAO qui donne jusqu’en février 2025 aux 3 pour se décider définitivement ! Que fera-t-on des populations de ces 3 Etats hors CEDEAO, munis de passeports AES qui iront dans l’espace CEDEAO ? Que deviendront les projets CEDEAO au Mali, Burkina et Niger ? Qu’en sera-t-il de la libre circulation des personnes et des biens ? L’avenir du CFA ? Goïta a préféré égrener ce qui a déjà été fait ou en esquisse, même à minima. L’AES, c’est aussi un chemin tracé pour une économie et une diplomatie triumviral !

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR