Adama Kouraogo  DG de l’ONASER  au sujet des surcharges sur les routes : «Nous allons poursuivre les contrevenants qui  endommagent les infrastructures routières»

Adama Kouraogo  DG de l’ONASER  au sujet des surcharges sur les routes : «Nous allons poursuivre les contrevenants qui  endommagent les infrastructures routières»

L’Office national de la sécurité routière (ONASER) a convié le mercredi 10 mars 2020 à son siège, les hommes de médias à un déjeuner de presse animé par le directeur général Adama Kouraogo. Après avoir rappelé les missions assignées à l’Office, il est revenu sur les actions posées en 2020. Il a aussi annoncé que des poursuites seront engagées désormais contre les contrevenants au respect des charges qui endommagent les infrastructures routières.

Au Burkina Faso l’on enregistre chaque année, environ des milliers de morts, près de 17 000 cas de blessés dûs aux accidents de la route. Il faut donc réagir afin de trouver une solution au problème. En réponse, le gouvernement a créé en novembre 2018, l’Office national de la sécurité routière (ONASER). Les textes fondateurs lui confèrent trois missions essentielles. La première est la promotion de la sécurité routière selon le directeur général Adama Kouraogo qui s’est entretenu avec les hommes de médias sur les missions et les attributions de l’Office. La question de la sécurité routière qui est une question sociale et qui demande la mobilisation de tous, il confie qu’elle commande à ce que l’on puisse œuvrer dans le sens de l’éducation à la sécurité routière au profit des plus jeunes. Les sensibiliser, communiquer, informer l’opinion nationale sur les dangers de la route. Pour ce qui est des dangers de la route, il affirme qu’au Burkina Faso les trois dernières années ont été très meurtrières. A titre illustratif, si on s’en tient aux propos du conférencier, en 2018, l’on note plus de 20 000 cas d’accidents avec près de 944 morts. Ce chiffre va augmenter en 2019 avec 978 décès avec près de 14 000 blessés. En 2020, l’on a recensé 700 morts sur les routes burkinabè. Cette baisse s’explique selon lui, par l’inactif du trafic routier due à la pandémie de la Covid-19, et l’insécurité qui ne permet pas de circuler dans certaines zones. Le bilan est lourd déclare-t-il, avant de rappeler que ces chiffres ne reflètent pas l’objectif principal des Nations unies pour la décennie 2010-2020, auquel le Burkina Faso a adhéré ; qui était de réduire de moitié le nombre de décès dûs aux accidents sur nos routes. «On est loin du compte», soutient-il.

Près de 30 milliards perdus à cause des surcharges 

La deuxième grande mission de L’ONASER est la contribution à l’amélioration des conditions d’exploitation des réseaux routiers. Selon les explications de Adama Kouraogo, il y a des actions que mène sa structure à travers la lutte contre les surcharges. Il soutient que chaque année le pays perd près de 30 milliards de francs CFA du fait de ces surcharges. Au regard donc des difficultés rencontrées dans la gestion des stations, l’ONASER a entrepris de faire appel à une expertise privée. Selon son premier responsable, les études ont montré que ce partenariat va apporter plusieurs avantages. Il s’agit de la modernisation des équipements qui demande des investissements massifs, les questions technologiques, l’augmentation des ressources de l’office. Sur ce dernier point précis, le directeur général annonce que les recettes projetées sont plus de six fois supérieures à ce qui est collecté actuellement. Etant donné que la loi permet à l’ONASER d’agir, son premier responsable affirme : «nous allons poursuivre les contrevenants qui endommagent les infrastructures routières». La troisième mission est la contribution à la fluidité du trafic routier.

Des actions non négligeables menées en 2020

En 2020 en terme de bilan, l’ONASER a organisé la journée nationale de la sécurité routière à Koudougou du 7 au 12 décembre. Cela a permis de tenir des cadres qui à un moment ont connu une léthargie d’après le directeur général. L’innovation apportée est la rentrée scolaire en toute sécurité routière. Pour Adama Kouraogo, les élèves payent le lourd tribut en matière d’accident. De son analyse, c’est souvent  par insouciance, des fois par méconnaissance du code de la route, mais aussi parce que les règles qui doivent gouverner la sécurité routière ne sont pas assez diffusées. Toujours comme bilan,

Il y a également la mise en place du club de sécurité routière. A travers les clubs, ce sont les élèves qui s’organisent eux-mêmes, qui deviennent les acteurs de leur propre sécurité routière, ce sont eux qui montrent l’exemple a souligné le principal conférencier. Autre action posée, les audits de la sécurité routière. Ils ont relevé des insuffisances au niveau de la signalisation routière ; chose qu’elle a pu quelque peu corriger en apportant des panneaux de signalisation dans les grandes villes. Même si ce n’est pas son rôle d’installer des feux tricolores, l’Office l’a fait à titre incitatif et pédagogique selon le DG.

Pour 2021, Adama Kouraogo déclare que ses collaborateurs et lui vont rester dans la même dynamique, tout en améliorant la gouvernance au niveau de l’Office car «notre organisation nous parait quelque peu défaillant au plan de la communication, de la stratégie, pour prendre en charge l’ensemble des préoccupations», soutient-il. Pour terminer, il souligne des études seront lancées très bientôt afin que les experts proposent un schéma qui permettra à l’ONASER d’être efficace .

Edoé MENSAH-DOMKPIN

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