A un mois 3 semaines de la présidentielle, le candidat-président de RD Congo, Félix Tshisekedi estime-t-il que ce sera une promenade de santé face à une opposition avec une myriade de candidats, qu’il trouve le temps de s’occuper des affaires de ses voisins ou est-ce une manière de carapacer son envergure sous-régionale ?
Hier 1er novembre à Kinshasa, le chef de l’Etat congolais, mandaté par la CEEAC a pu parvenir à un modus vivendi entre le président du parti les Transformateurs Succès Masra et le pouvoir tchadien. Plus précisément, il a obtenu la signature d’un document entre les 2 camps pour le retour au tchad de Succès Masra, en exil, au lendemain des gravissimes évènements du 20 octobre 2022.
En présence de 2 ministres tchadiens, de Félix Tshisekedi et d’autres ministres congolais, cette paix obtenue, ouvre la voie au retour de Succès Masra, et au processus de réconciliation entre frères ennemis tchadiens.
«Nous sommes satisfaits, mais surtout soucieux de faire en sorte que l’unité et la paix reviennent au Tchad», a laissé entendre, Abderaman Koulamallah, ministre tchadien de la Réconciliation nationale. Et d’ajouter en substance, que parvenir à ce que des personnes qui ont quitté le Tchad pour des faits politiques reviennent est un bon signe.
Même enthousiasme, mesuré certes, mais enthousiasme tout de même du côté du patron des Transformateurs qui dit que cet Accord signifie pour lui, le retour, mais aussi la reprise libre de ses activités politiques, et enfin pouvoir cautériser les meurtrissures encore béantes.
Il s’est risqué même à évoquer une possible amnistie, donc une probable levée du mandat d’arrêt qui pend sur sa tête, hypothèse crédible à écouter le ministre Koulamallah, qui a affirmé que concernant ce mandat «nous ferons en sorte en tout cas pour que M. Masra recouvre l’entièreté de ses possibilités ». En attendant l’opérationnalisation de l’Accord, c’est-à-dire le retour de Masra qui peut survenir d’ici «quelques heures, des jours… », il faut saluer cette prouesse du président Tshisekedi qui est parvenu à ce que les 2 camps qui se combattent, et ce qui s’est passé le 20 octobre 2022, en est la preuve, que ces 2 camps, veulent mettre la justice de côté, se réconcilier et privilégier l’intérêt supérieur de la Nation. La justice, et encore immolée sur l’autel de la paix et la réconciliation.
Nul ne connaît les détails de cet Accord, mais l’essentiel y est : retour de l’opposant Masra, probable levée du mandat d’arrêt et probable amnistie, et un processus de réconciliation nationale. La CEEAC a bien vu de désigner Tshisekedi pour cet arbre à palabre dont les résultats augurent d’une entente commune, ce qui est d’ailleurs toujours recherché par un médiateur.
La REDACTION
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