Les bonnes nouvelles financières s’accumulent au Niger. Outre les sanctions de la CEDEAO dont la plupart a été levée, voilà que le FMI vient de délier le cordon de la bourse avec 70 millions de dollars qu’elle va injecter dans le renforcement de la stabilité macro-économique, dont a besoin urgemment le pays. Et financer aussi la Transition écologique.
En fait, ce sont deux volets éligibles avant le coup d’Etat du 26 juillet 2023 par le FMI concernant le Niger.
Une institution de Bretton Woods qui s’associe à sa consœur, la Banque mondiale qui avait continué à financer certains projets au Niger, même après le renversement du président Mohamed Bazoum, alors que le FMI avait mis un bémol à ses décaissements. Retour donc du Fonds mondial, et bouffée d’oxygène pour les populations.
Le FMI table en effet sur une croissance de 10% à l’horizon 2024, un bond par rapport aux 2% de 2023. Et une soutenabilité plus solide, avec l’exportation du pétrole, qui va rapporter une masse importante, une inflation contenue.
Mais ce retour progressif du FMI au Niger sonne également comme une victoire d’étape pour le général Abdourahamane Tiani et le CNSP, l’organe militaire qui assume le pouvoir d’Etat. Lorsque les 2 boîtes de Bretton Woods recommencent à appuyer un pays, ce n’est pas rien. C’est pour soulager les Nigériens en premier lieu, mais ça conforte les actions du pouvoir en place qui peut user de ces fonds pour ses programmes et ses appuis budgétaires divers.
Evidemment, une telle aide du FMI peut être vue sous le prisme d’appui à un pays qui revient de loin avec les multiples sanctions internationales, une aide pour que tout ne se désaxe pas car l’effet boule de neige serait désastreux, notament pour des pays voisins dont les indicateurs sont au vert.
La REDACTION
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