7 milliards de «dette cachée» au Sénégal entre 2019-2024 : Un gouffre financier qui interroge

7 milliards de «dette cachée» au Sénégal entre 2019-2024 : Un gouffre financier qui interroge

 

 

Edward Gemayel, le chef de la délégation du FMI est catégorique : il confirme le «trou financier» de 7 milliards dissimulé entre 2019-2024 concernant la dette du Sénégal, béance déjà exhibée par la Cour des comptes et contestée à l’époque par Macky Sall, dont c’est la gouvernance qui est pointée du doigt.

Un gros trou caché par l’Administration de l’ancien pouvoir, qui aurait permis au Sénégal de s’endetter plus, à des taux d’intérêts avantageux. Ce gap manquant de 7 milliards de dollars est la différence entre les chiffres de la Cour des comptes et ceux du FMI.

On sait qu’à maintes occasions, après la victoire, le pouvoir PASTEF par la voix du premier ministre Ousmane Sonko, a indexé le régime qu’il a terrassé dans les urnes d’avoir laissé le Sénégal dans des difficultés économiques et financières énormes, de par la mal-gouvernance.

A présent que le FMI et la Cour des comptes se rejoignent, il est probable qu’il y ait eu de graves manquements dans la gestion des deniers publics, phénomène qu’avait déjà révélé l’institution de Bretton Woods, qui a parlé d’une «dette sous-évaluée», qui représente 30% du PIB du Sénégal. C’est gigantesque.

Une faute de gestion qui avait déjà fait perdre au pays de la Teranga la suspension d’un prêt de 1,8 milliard d’Euros en septembre 2024. Au sujet de ce prêt, le FMI reste évasif, ne répondant pas si oui ou non après ce séisme financier au Sénégal, il sera octroyé. Du moins, le FMI conditionne ce prêt à l’identification du mode opératoire, qui a permis une telle ingénierie financière frauduleuse, ce qui permettra de disposer pour l’avenir.

Le même constat fait par le FMI et la Cour des comptes, quoiqu’on ne puisse pas subodorer une occasion du pouvoir de continuer à régler ses comptes avec l’ex-régime, ce constat commun incite Macky Sall à «secouer» son ancienne administration, pour fournir des explications ou des justificatifs !

Car ces 7 milliards pourraient avoir été dans les poches de quelques-uns de ses proches des margoulais, via des dépenses indues, des détournements ou bref même injectés dans des Tonneaux de Danaïdes ! C’est-à-dire dans des dépenses de prestige.

Car cette revue de programme du FMI est à double tranchant : elle met à nue une gestion peut-être approximative des finances de l’ancien pouvoir, mais plombe si rien n’est corrigé toute perspective d’emprunt important. Or, le vaste programme déroulé par le pouvoir PASTEF nécessite beaucoup d’argent et le concours donc des fameux PTF, dont le moindre n’est pas le FMI.

En attendant, ce vide financier interroge et il va falloir effectivement faire taire la lumière dessus, sans chasse aux sorcières, en déhors de toute passion.

La REDACTION

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