C’est le moment tant attendu dans ce raout sino-africain : les promesses de la Chine en matière de coopération. Et c’est pourquoi le discours de Xi Jinping fut très écouté, surtout au paragraphe, sur les investissements en Afrique.
De ce fait, on peut voir aux 10 chantiers énumérés par le président chinois comme la boussole des relations de la Chine, pour la prochaine triennale. 10 chantiers dans lesquels, les petits projets ont été privilégiés et qui coûteront 45 milliards d’euros, beaucoup mais peu par rapport aux immenses besoins des pays africains : interconnectivité, santé, agriculture, des «beaux petits projets» salués par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, un «partenariat gagnant-gagnant» dit en échos, le Congolais Denis Sassou N’Guesso.
Les 45 milliards promis par le «coffre-fort» de l’Afrique, euphémisme pour désigner le désormais premier créancier du continent, ces sous vont servir à financer une soixantaine de projets, qui vont de réhabilitation de chemins de fer, à la modernisation de l’agriculture, en passant par la santé.
Mais quoi pour acheter des panneaux solaires, profiter des richesses halieutiques et réaliser de l’énergie propre, s’il n’y a pas de plus-value financière, de business qui rapporte ? Bonne nouvelle : la facilité d’accès au marché chinois est acquise pour les Africains, c’est-à-dire un marché de plus d’1 milliard d’âmes.
Que dire sur ce 9e FOCAC dont les rideaux seront tirés aujourd’hui 6 septembre 2024. La Chinafrique se porte bien, elle peut mieux se porter, mais de telles promesses post-Covid-19 sont bonnes à prendre, d’autant que la décélération générale, la faible soutenabilité des économies africaines dues aux conflits mondiaux et africains, le chamboulement de la géopolitique, et la variable climat, tous les phénomènes font qu’il y a une crispation planétaire en matière économique.
Des sous-continents se cherchent de nouveaux partenaires, ou veulent renégocier des coopérations jugées obsolètes ou bancales ! Et puis à l’heure où la Russie a son rendez-vous avec l’Afrique, l’Europe la sienne, ce jamborée alternatif Afrique-Chine, n’est pas sans déplaire aux dirigeants de Zhongnanhai (siège du gouvernement à Pékin).
Car la rivalité avec les autres grandes puissances dans l’indo pacifique et au Sahel central se mène à l’aune de tel cénacle. Reste maintenant à l’Afrique de savoir tirer son épingle du jeu, car d’autres partenaires se bousculent à sa porte. Vous avez dit partenariat gagnant-gagnant ?
La REDACTION
COMMENTAIRES