132 civils  tués dans la région de Bandiagara : Après Seytenga au Burkina, le Mali frappé durement

132 civils  tués dans la région de Bandiagara : Après Seytenga au Burkina, le Mali frappé durement

Le bilan est lourd et les chiffres font froid dans le dos. Le Mali saigne dans le Centre et pleure ses morts où 132 civils ont été tués dans des attaques terroristes qui ont ciblé trois localités de la région du Centre au cours des dernières 72 heures. Les localités visitées par les assaillants sont  Diallassagou, Diaweli et Deguessagou, deux villages voisins dans la région de Bandiagara. Selon le communiqué du gouvernement malien, ces « attaques lâches et barbares qui ont visé les populations paisibles des trois localités ont été perpétrées dans la nuit du 18 au 19 juin 2022 ».  Le même communiqué précise qu’elles portent la marque de la Katiba Macina, d’Ahmadou Kouffa dont plusieurs combattants ont été formellement identifiés lors de ces assauts meurtriers.

Ainsi donc, les alertes lancées par l’ONU et la MINUSMA  qui redoutaient une «recrudescence des violences au Nord et dans le Centre du pays » ces dernières semaines n’étaient pas anodines. La dernière en date faisait suite au départ de la Force Barkhane de sa base de Ménaka (13 juin dernier) et l’émissaire des Nations Unies pour le Mali exprimait en des termes clairs ses inquiétudes quant à l’imminence d’une attaque contre la ville  où 5 000 déplacés ont trouvé refuge. «Depuis le début de cette année, nous avons constaté une détérioration de la zone des trois frontières avec des effets conséquents sur les régions de Ménaka et de Gao, sur fond de redéploiement des forces française et européenne», avait rappelé El-Ghassim Wane.

Pour l’heure, ce ne sont pas les régions de Gao ni de Ménaka qui sont touchées, mais c’est tout le Mali qui est durement frappé par des «hordes d’hommes armés sas foi ni loi» qui n’ont rien épargné sur leur passage. Ces incursions meurtrières interviennent  huit jours après le massacre de Seytenga  au Burkina Faso et une semaine après la remise par l’armée française des clés de l’avant dernière base de Barkhane aux Forces armées maliennes.

Ces deux incursions éloignées certes par la distance se rapprochent tout de même par le modus operandi des assaillants qui ont profité du vide laissé par les Forces armées pour accomplir leur basse besogne. Et voilà de nouveau le Burkina Faso et la Mali endeuillés. Ces deux pays qui présentent des similitudes (dirigés par des hommes en treillis) sont tenus par l’obligation de résultats dans la lutte contre le terrorisme. Après avoir mis en avant l’incapacité des «pouvoirs précédents» à faire face à la menace terroriste, les militaires au pouvoir n’ont plus d’excuses. Plus que jamais, ils sont dos au mur et doivent aller au charbon pour redonner la quiétude aux populations qui n’exigent rien d’autre.

La rédaction

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