Cette presqu’une guerre sans fin que les terroristes drapés des toges de narcotrafiquants, déguisés en «djihadistes» défenseurs de causes faussement religieuses, ont décidé de livrer aux armées d’Afrique et du monde et plus précisément dans l’Ouest du continent. L’attaque du camp de la MINUSMA à Aguelhok ce dimanche, en est la preuve.
Ils se préparent bien, se forment de mieux en mieux. Ensuite, ils observent leurs cibles, épient leurs faiblesses et attendent le moment qui semble le plus propice pour frapper. Frapper vite et courir. Le temps des terroristes kamikazes semble être en passe d’être révolu. Le combat suicide de plus en plus n’est plus dans le vocabulaire des fous de Dieu.
Car, il est clair que former des hommes en nombre et en efficacité demande du temps et des moyens financiers. De plus, perdre des hommes sur le terrain signifierait aussi perdre du matériel de combat. Cela représente un coût à payer dans un contexte où la crise financière frappe douloureusement les institutions légales et certainement, les structures hors-la loi et pour lesquelles, se faire de l’argent n’est pas comme se courber pour ramasser du sable en plein désert.
Enfin, les fortifications des entités militaires comme la MINUSMA sont des cuirassés contre lesquels, il ne faut plus se lancer tête baissée, tel des taureaux fous et ivres. La riposte risque d’être de taille pour des pertes qui seront certainement immenses. Les calculs faits, il est plus important de revoir la tactique.
D’où cette attaque du dimanche qui a fait mal au contingent tchadien. Dix (10) morts dans les rangs de la MINUSMA, contre trois assaillants tués. On est loin de la quinzaine d’assaillants abattus en avril 2018, lors de l’assaut à Tombouctou. Au Mali et pas seulement, en RD Congo, les «soldats de la paix» paient un lourd tribut de sang face à ce nébuleux djihadiste.
Il faudra donc se réadapter pour faire face aux assauts répétés des terroristes. Les opérations menées contre leurs bases leur portent des coups au cœur, certes, mais il continue de se battre. La preuve que le combat sera de longue haleine. Il faudra s’adapter à cette mue des terroristes.
Vivement que la force du G5-Sahel se réveille effectivement, aussi vite que l’ont annoncé ses premiers responsables. Que la proactivité soit de mise, afin d’éviter les prochaines morsures meurtrières des terroristes.
Ahmed BAMBARA
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