Présidentielle en Algérie : J-1 : Sous quel jour de vote se réveilleront les populations ?

Présidentielle en Algérie : J-1 : Sous quel jour de vote se réveilleront les populations ?

Demain 12 décembre, les Algériens sont censés aller aux urnes pour élire le successeur de Abdelaziz Bouteflika, déboulonné le 2 avril dernier par ses compatriotes ras-le-bolisés par deux décennies d’un système apparenté à un cartel, qui avait mis le pays sous sa férule.

Une présidentielle qui se présente sous de mauvais augures, à tous les niveaux car depuis ce 22 février, début de la réprobation générale, rien ne va politiquement en Algérie.

Pour la simple raison, que sous les coups de boutoir de la rue, le véritable homme fort de cette pseudo-transition, le général Ahmed Gaïd Salah a essayé d’élaguer certaines branches du système, via des procès et condamnations à des lourdes peines tels ceux de Blida des 2 chefs de renseignements, Toufik et Mediène et du frère cadet et conseiller de Boutef Saïd en septembre ou encore l’embastillement respectivement à 15 ans et 12 ans pour les ex-premiers ministres Ouiya et Abdelasemalek Selal, survenu hier en Alger.

Pour celui qui fut durant 15 ans chef d’Etat-major de l’armée, et actuel ministre de la défense, la présidentielle de demain est un impératif catégorique, qui ne peut souffrir ni de retard, encore moins d’une annulation !

Hier 10 décembre, cela fera la 3e fois depuis fin novembre, que le général Gaïd Salah fait des sorties aussi tonitruantes que martiales ! Il a encore proféré des menaces : gare à quiconque vaudra par quelque raison que ce soit empêcher ce vote du 12 décembre.

Or, il le sait, la quasi-totalité de ses compatriotes, et pas seulement le mouvement ‘’Hirak’’, poil à gratter du général, et effectivement l’une de la colonne vertébrale des vendredisards réclame que lui aussi passe à la trappe, et le disqualifie pour diriger cette transition

A 24 heures d’une présidentielle inédite, risquée et comportant des équations à plusieurs inconnues, les questions qu’on se pose sont de savoir :

  • Sur quel 12 décembre vont se réveiller les Algériens ?
  • Qui du quintet des candidats, dont aucun n’en mène large, tous autant rejetés les uns que les autres, pourra glaner des voix à même de le conduire au palais d’El Mouradia ?
  • Quel sera le taux d’abstention qu’on subodore déjà très élevé ?
  • Et si le score de l’élu était tellement infinitésimal, aura-t-il la légitimité pour gouverner ?
  • Comment d’ailleurs, les manifestants de vendredi se comporteront-ils demain ?

On imagine que le général Gaïd Salah déploiera la grande artillerie sécuritaire pour ce vote, mais, même  ces forces de l’ordre font partie du peuple algérien, et ce que peuple veut … l’Algérie le veut !

La REDACTION

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