Mystères et incompréhensions autour des arrestations opérées dans plusieurs cercles au Mali. En quarante-huit heures, ils sont au moins cinq personnes accusées de tentative de déstabilisation des autorités de la transition qui ont été interpellées et gardées à vue dans des lieux tenus secrets. Parmi ces personnes interpellées, figurent le secrétaire particulier et chef de cabinet de la présidence de la République, Sékou Traoré, deux hauts cadres du Trésor public malien, le payeur général du Trésor et son receveur du district, le militant et chroniqueur radio Ras Bath, le directeur du PMU malien Vital Robert Diop et le patron de l’Agefau, Souhahebou Coulibaly et son adjoint ont été interpellés à leur tour.
Si pour l’heure, les charges réelles qui pèsent contre ces personnalités relèvent plus des supputations, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une autre affaire qui vient en rajouter à l’atmosphère tendue qui caractérise le processus de la transition entamé il y a quelques semaines et qui connaît des lourdeurs. La situation est d’autant plus inquiétante quand on sait qu’aucune communication officielle n’a été faite depuis le début des arrestations. Soixante-douze heures, après le début de ces arrestations qui suscitent des inquiétudes à Bamako, rien n’a été dit sur cette affaire par les nouveaux maîtres du pays. Et la réaction timide des responsables d’organisations de défense des droits humains est symptomatique de la psychose qui règne sur le Mali. Y a-t-il eu tentative de déstabilisation des autorités de la transition ? Qui a intérêt à torpiller le processus en cours ? Assimi Goïta et ses camarades ne sont-ils en train d’étouffer toute contestation et d’imposer une chape de plomb en cette période d’incertitudes? Doit-on penser à une opération de salubrité publique ou de nettoyage des écuries du régime déchu ?
Les interrogations se bousculent dans les esprits et nul ne saurait dire avec exactitude et précision, ce qui se passe sur les bords du Djoliba. Seuls le colonel Goïta et ses troupes pourront éclairer la lanterne.
La Rédaction
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